02 octobre 2016 | Temps de lecture : 22 minutes

« Nos ancêtres les gaulois », histoire et propagande d’extrême droite

« Nos ancêtres les gaulois » est une vieille rengaine réactionnaire.Voyons cela ensemble

La relation entre l’extrême droite et l’histoire est une longue histoire d’amour/désamour. D’amour pour l’intérêt que les fascistes lui porte et de désamour pour la façon dont ils la malmène dans ses fondements scientifiques pour en faire un vulgaire outil de propagande.

Dans la même veine que ces articles, nous nous attaquons aujourd’hui à un mythe fondateur bien malmené par les fafs, celui de « nos ancêtres les Gaulois ».

Et pour le même prix, nous allons même nous attaquer à deux de leurs articles. Un sujet très actuel au vu des polémiques continuelles politiciennes, lancées aujourd’hui sur un fond « d’inquiétude identitaire » par la fachosphère.
Petit apport des Debunkers.

 

 1) Définition de l’histoire :

HISTOIRE, subst. fém.

A. − [L’histoire d’un point de vue collectif]
1. [Le subst. est précédé d’un déterm. et accompagné d’un adj. ou d’un compl. déterminatif]
a) Recherche, connaissance, reconstruction du passé de l’humanité sous son aspect général ou sous des aspects particuliers, selon le lieu, l’époque, le point de vue choisi; ensemble des faits, déroulement de ce passé. Histoire universelle; histoire de l’art. Faria continuait d’instruire Dantès, (…) lui apprenant l’histoire des nations et des grands hommes (Dumas père, Monte-Cristo, t. 1, 1846, p. 213).Nous avons, dans notre histoire, subi des défaites plus graves (Bainville, Hist. Fr., t. 1, 1924, p. 299).

Par opposition à la préhistoire, l’histoire commence avec la création de l’écriture et est basée sur l’étude des textes dits historiques. En « opposition » avec l’archéologie » qui est l’étude des civilisations humaines par les monuments et les objets qui en subsistent.

Enfin nous rappellerons que l’histoire possède une méthodologie propre que l’on nomme « historiographie ».

« L’objet de l’historiographie est d’explorer les conceptions de l’histoire, les pratiques et les manières de faire des historiens : comment ils interrogent le passé, avec quels outils et pour en comprendre quoi. »
https://www.cairn.info/l-historiographie–9782130591573.htm
Aucune importance pour l’extrême droite l’histoire n’est pas une science, mais un outil de propagande.

D’où la conception du « roman national » :

« En 2007, au moment de la création du ministère de l’Identité nationale par Nicolas Sarkozy, Pierre Nora relance l’expression dans une interview au Monde en 2007 : la percée idéologique des droits de l’homme, dit-il, ‘porte en elle la destruction du roman national’, un roman avec lequel il garde ses distances, sans non plus le rejeter fondamentalement :
‘L’histoire de la nation française est criminelle au regard des droits de l’homme. Le projet droits-de-l’hommien’ comporte un élément accusateur des péripéties les plus sombres du roman national. Il est par définition peu intégrable à la vision classique de la nation. Depuis le XVIIIe siècle, cette dernière avait été associée à l’idée de civilisation. Les Lumières avaient vu dans la nation le véhicule du progrès de la civilisation, parce qu’elle était le lieu de la raison : nation, raison et civilisation marchaient du même pas.
La poussée de la pensée des droits de l’homme dans sa forme récente, très individualiste, dissocie cette trilogie. Elle se réclame de la civilisation, mais plus de la nation.”

C’est la vision que portent les droites extrêmes. L’histoire n’est plus une science objective, mais un outil de propagande.

« Celui qui a le contrôle du passé a le contrôle du futur. Celui qui a le contrôle du présent a le contrôle du passé »-G. Orwell- « 1984 »

Impasse faite sur les guerres quasi continuelles de l’ancien régime, la misère permanente, la famine continuelle, impasse sur les atrocités du XIXème siècle, tant sur les populations ouvrières en France que les atrocités de la colonisation.

Adieu la collaboration, la guerre d’Algérie ; etc… On ne garde que ce qui est « beau et propre » dans un effort « d’éducation du peuple ».
Pour ne pas parler de « mensonge par omission ». Alors que l’histoire c’est l’ensemble des évènements et leur interrogation au niveau de connaissances actuelles et de notre éthique actuelle.

2) L’histoire revue et malmenée par un faf

Le premier hoax du jour provient d’une gentille petite page qui n’a rien trouvé de mieux pour exister que de s’attaquer à nous. On ne compte pas les articles que celui-ci produit…

Pourquoi on ne s’y attaque pas ?

Parce que la contradiction intrinsèque qui provient de ses articles le tue lui-même.

Depuis des années nous suggérons à tous les fafs de construire leur propre site de Debunkage, alors avec celui là nous n’avons pas été déçu: un festival du grand n’importe quoi!

a)  Premier exemple :

Un de ses articles s’appelle (sans rire) :

« Les extra-européens ne subissent quasiment pas de discrimination à l’embauche » le pingouin fascisant tente de démontrer (chiffres à l’appui) ce soit disant fait…

Or voici sa conclusion:

« Mais cette grosse différence est en grande partie explicable par le niveau de qualification moins élevé des immigrés. En effet, à qualifications égales, les immigrés extra-européens ne sont pas 2.86 fois plus au chômage que les fdesouche et les descendants d’immigrés extra-européens ne sont pas 3.43 fois plus concernés par le chômage que les fdesouche :
 – Les ouvriers non-qualifiés fdesouche sont touchés à 17 % par le chômage, mais les immigrés extra-européens de même niveau de qualification sont touchés à 28 % par le chômage (seulement 1.65 fois) et 40 % des descendants d’immigrés extra-européens de même niveau de qualification sont atteints par le chômage (seulement 2.35 fois).
 – Les ouvriers qualifiés fdesouche sont touchés à 8 % par le chômage, mais les immigrés extra-européens de même niveau de qualification sont touchés à 14 % par le chômage (seulement 1.75 fois plus) et 22 % des descendants d’immigrés extra-européens de même niveau de qualification sont atteints par le chômage (seulement 2.75 fois plus).
 – Les employés fdesouche sont touchés à 8 % par le chômage, mais les immigrés extra-européens de même niveau de qualification sont touchés à 17 % par le chômage (seulement 2.125 fois plus) et 18 % des descendants d’immigrés extra-européens de même niveau de qualification sont atteints par le chômage (seulement 2.25 fois plus).
 – Les professions intermédiaires fdesouche sont touchés à 4 % par le chômage, mais les immigrés extra-européens de même niveau de qualification sont touchés à 16 % par le chômage (4 fois plus) et 9 % des descendants d’immigrés extra-européens de même niveau de qualification sont atteints par le chômage (seulement 2.25 fois).
 – Les cadres fdesouche sont touchés à 4 % par le chômage, mais les immigrés extra-européens de même niveau de qualification sont touchés à 8 % par le chômage (seulement 2 fois plus) et 7 % des descendants d’immigrés extra-européens de même niveau de qualification sont atteints par le chômage (seulement 1.75 fois plus). »

Oui comme nous vous lisez bien que, au minimum, ils ont deux fois plus de difficultés à trouver du boulot (voire trois fois)… En fait ce gars là prouve dans son article, ce qu’il tente de démonter…

b)  Autre exemple :

Hitler aurait été « pro-avortement »… Si si.
L’article serait drôle si le sujet n’était pas si grave et si ce type n’était pas convaincu de ses âneries…
Fin de son « article » :
« L’Allemagne a ainsi durci la législation contre l’avortement pour les femmes considérées comme supérieures, alors que dans le même temps la circulaire secrète de 1934 aux Offices de la santé du peuple autorisait l’avortement pour les femmes si une « descendance héréditairement malade » était considérée comme prévisible4. Le décret secret du 19 novembre 1940 a été plus loin en rendant obligatoire l’avortement pour les femmes « inférieures »5.

Source : Wiki »

Voilà voilà, voilà. Le gars vient de nous démontrer qu’hitler obligeait les « races inférieures » à se faire avorter. En fait il vient de nous donner un des éléments historiques de la politique eugéniste génocidaire d’hitler. En RIEN qu’il était favorable à l’avortement puisque dans le même temps la politique du reich a poussé les femmes aryennes à procréer tant et plus…

c)  3ème exemple :

Un grand classique. Le fronteux ne comprend rien de rien à la statistique, ce n’est pas nouveau.

Les deux exemples sont capturés et mis côte à côte.

Dans le premier, pour le « debunker faf » c’est un hoax (ce qui est vrai), mais dans le deuxième, c’est une corrélation.
Oui msieur. Sauf qu’on ne le répétera jamais assez, « corrélation n’est pas causalité »…

« Cum hoc ergo propter hoc »

Le tout accompagné de racisme, d’antisémitisme, d’appels à la violence, d’insultes, bien planqué derrière l’anonymat.
Avec ce genre de « concurrence », les Debunkers ne craignent rien ^^

Revenons à nos moutons, à nos aurochs.

Petite leçon d Histoire à refaire vu les raccourcis de ce hoax, pas complémentent faux, ni complètement vrai : mais qui à au moins le mérite d être amusant. Il faut juste redéfinir de quoi on parle, quelles sont ses sources et ce que l’on défini par Histoire.

3)  Le hoax lui même

Son commentaire qui accompagne cette carte:

« Petite carte qui dément les gauchiasses qui osent souvent nous dire que nos ancêtres les celtes viennent du Proche-Orient »

Là effectivement c’est un rude coup porté aux connaissances historiques universitaires mondiales  remettant à la fois 2 concepts communément admis :

  • – les migrations indo européennes
  • -et que l histoire des peuples est figé dans le temps dixit la « Guerre des gaules », les Gallo romains, les invasions barbares etc …

On s’en fout, ils restent des celtes.
Là on s’assoit sur  tout ce que l’histoire, l’archéologie, l’anthropologie, la linguistique ont pu permettre de connaitre.

Le site mythologica.fr n’est pas à remettre en cause.  Le « Grenier de Clio », l’un des muses celle de l histoire, est un site de vulgarisation,  « richement illustré, consacré aux mythologies, aux croyances religieuses des anciennes civilisations du monde entier et leurs représentations dans les arts »

Cette grande contre vérité ne vient pas d’eux puisque ils le disent eux même dans la présentation des celtes :

« Peuple Indo-européen, les Celtes ont émigré depuis l’est de l’Europe au cours du second millénaire avant notre ère. Lors de leur expansion maximale, ils occupaient toute l’Europe depuis l’Espagne jusqu’à la Turquie actuelle. Puis ils se sont retirés, autour de 200 avant notre ère, dans les territoires les plus à l’ouest: la Bretagne en France, l’Angleterre, le Pays de Galles, l’Irlande et l’ouest de l’Écosse. Dans les fiches qui suivent un dessin signalera l’appartenance à l’une ou à l’autre mythologie. »

 

b)     Les « indo européens »

Donc c’est quoi un « indo-européen » puisque ça fait peur et que cela ne peut pas être celte d’après le commentaire de notre faf en goguette?

C’est tout d’abord une langue L’indo-européen commun, proto-indo-européen ou seulement indo-européen (souvent abrégé en i.-e.), est une langue préhistorique sans témoignage écrit, supposée être à l’origine de toutes les langues dites « indo européennes ». Elle a été partiellement reconstruite à partir de la comparaison entre les langues, actuelles ou anciennes, qui en sont issues. Notre connaissance de l’indo-européen repose donc sur la linguistique comparée, et notamment sur la phonétique historique. Âpres il y a y a bien sur de nombreuses théories et hypothèses sur les premiers locuteurs de cette langue ou là aussi des « nationalismes» s’affrontent mais entre – 4000 av.J.C.  à -1500 av.J.C

 

Le gaulois était une langue celtique. Comme aujourd’hui le breton, le gallois, le gaélique écossais ou l’irlandais.
Le latin est l’ancêtre des langes romanes : portugais, espagnol, catalan, occitan, FRANÇAIS, rhéto-roman, italien, sarde ou roumain.
Quant aux langues germaniques, auxquelles appartenait celle des Francs, elles comprennent actuellement : l’anglais, le frison, le néerlandais, l’allemand, le danois, le suédois, le norvégien, l’islandais…
Donc nous sommes infiniment plus ROMAIN que gaulois, et pense bien que sans les invasions romaine puis franque, la France n’aurait JAMAIS existé !!!

 

Mais c’est aussi une organisation sociale: a « trifonctionnalité » de Dumézil

Outre la langue, il faut s’appuyer sur les travaux de l’historien George Dumézil qui dès 1941 dans son « Jupiter Marc Quinius »  définit en plus de cette langue une société repartie en 3 fonctions :

  • -ceux qui sont fort par l intelligence (religion)
  • -ceux qui sont fort dans le combat (guerriers)
  • -ceux qui sont riches dans le bétail et l agriculture (production)

 

On se retrouve avec la tripartite sociétale de base où on quitte l’État de survie pour autre chose. Cette « trifonctionalité »» de Dumézil pouvant s’étendre aussi dans le domaine religieux, donnant les bases de la mythologie comparée.

 

Après revenons sur nos « seuls » ancêtre « les celtes »

En 1800 av. J.C., il y aurait au moins quatre millions d’habitants sur l’actuel territoire de France.

Les origines tout comme l’unité ethnique des indo-européens sont encore aujourd’hui largement discutées, ce qui ne permet de dégager aucune certitude scientifique. Il semblerait qu’il n’y ait pas eu une seule vague migratoire que l’on pourrait qualifier d’invasion vers l’Europe occidentale, mais, à des époques différentes, des infiltrations de petits groupes possédant une structure sociale avancée.

Les populations indo-européennes installées en Gaule appartenaient déjà l’ethnie celte, les ligures pouvant figurer une population indo-européenne antérieure sans certitude mais le terme celte outre cette communauté de langage et fonctionnelle reste difficile à définir.

Le terme de Keltoï, employé par les Grecs ou de Galli, employé par les Romains, désigne en réalité un ensemble de peuples installés sur un espace allant des îles britanniques à l’Europe centrale, menant des expéditions guerrières vers le Sud. Mercenaires redoutés, ils sont appelés par les monarques hellénistiques afin de consolider leurs conquêtes : de ce fait, certains traversent les Détroits et s’installent en Asie mineure, où ils mènent régulièrement des guerres contre les monarchies hellénistiques de la région avant d’être définitivement vaincus par les Romains.

Avant les découvertes de Hallstatt et de La Tène, il était généralement admis que la France du Sud était le « centre celtique ».

Donc le Hallstatt était bien « le centre » notre détracteur aurait-il raison ?

En fait non puisque les celtes étaient déjà la mais ce fut le centre d une énorme révolution la fin de l’âge du bronze et le passage à l’âge du fer, ce qui n’est pas rien ^^

 

c)      « Debunker faf » tu as dit « Pas de Proche-orient » ^^

 

Comme d’habitude, l’idéologue d’extrême droite s’arrète là. Or ces peuples « indos européens » ne sont pas nés de génération spontanée…
Il y avait d’autres peuples avant…

 

L’Homme de Cro Magnon serait l’ancêtre le plus connu des Français. Ses restes découverts dans une grotte (site des Ezyies Dordogne) témoignent de l’occupation du territoire français actuel par les représentants de l’espèce Homos Sapiens arrivés en Europe au Paléolithique supérieure entre 40 000 et 10 000 ans avant notre ère. Certains estiment qu’il est arrivé d’Afrique via le Proche-Orient et l’Europe de l’Est, il succède à l’homme de Neandertal et fait place au Néolithique à des agriculteurs venus du Proche-Orient. Cette origine proche orientale fut développe dés 1925 par l archéologue australien Gordon Childe dans l aube de la civilisation européenne.

 

Cette hypothèse fera autorité malgré certains détracteurs  et il faudra attendre 1960 et la datation au carbone 14 pour que celle ci soit confirmer.

 

La multiplication des datations carbone 14 sur des sites des différentes régions et les nombreuses recherches sur les plus anciens sites néolithiques du Proche-Orient démontrent clairement l’ancienneté de ces derniers par rapport aux sites européens.

 

D’autre part, la présence supposée d’espèces végétales pouvant correspondre aux espèces domestiquées en Europe a été en partie remise en cause, ce que confirment les analyses génétiques qui montrent que les espèces animales et végétales domestiques des plus anciens sites néolithiques d’Europe sont originaires du sud-ouest de l’Asie.

 

Tout au plus peut-on parler d’Hybridation partielle entre des espèces domestiquées ailleurs et les espèces sauvages européennes, par exemple entre les aurochs et les bovins. Enfin, hormis dans quelques régions, le passage au Néolithique n’est pas progressif mais soudain ce qui n’est pas cohérent avec un développement local car le processus de domestication des plantes et des animaux est nécessairement assez long.

Alors ?

La question est maintenant la suivante :

 

Concernant l’origine de l’Europe dite celtique, deux tentatives d’explication extrêmes ont été formulées, qu’aucune donnée archéologique ou historique ne permet de valider :
  • Une vague de peuplement pré-celtique ou celtique de l’Europe aurait eu lieu, se superposant à un ou plusieurs peuplements antérieurs : le problème de savoir quand et à partir de quel foyer ce peuplement se serait produit se pose alors. Soit une civilisation à proprement parler « celtique » se serait lentement développée par diffusion culturelle sur un fond de peuplement préhistorique antérieur : dans ce cas, aucun bouleversement ethnique d’importance n’aurait accompagné la « naissance » des Celtes. Évidemment, la combinaison ou la juxtaposition partielle de ces deux explications est également possible.
  • Les ancêtres des Celtes seraient à rechercher parmi les peuples pré-celtiques, notamment les premiers Indo-européens à avoir remonté le Danube et peuplé la région alpine. Ces populations protohistoriques occupèrent durablement toute la partie occidentale de l’Europe, de l’Écosse au Nord jusqu’à l’Espagne au sud, et des Balkans à l’Est jusqu’à l’Irlande à l’ouest. La culture campaniforme dont l’expansion territoriale couvrait l’Europe occidentale ayant été suggérée comme « proto-celtique ».

Dans tous les cas ces peuples « pré celtiques » sont d’origine, pour le moins, variées…

https://fr.wikipedia.org/wiki/Peuples_pr%C3%A9celtiques

Mais d’où viennent ces peuples indo européens qui auraient été à la base de la civilisation celtique proprement dite ?

L’hypothèse la plus acceptée est dite « hypothèse « Kourgane » :

 

https://fr.wikipedia.org/wiki/Hypoth%C3%A8se_kourgane

Ces peuples proviendraient donc de la steppe Pontique.
Dont voici une carte :

 

 

Ancêtres qui auraient ensuite peuplé divers foyers comme le prouverait l’étude des langues indo-européennes :

https://fr.wikipedia.org/wiki/Langues_indo-europ%C3%A9ennes#Branche_anatolienne

 

Sauf que. Notre « debunker d’extrême droite » prétend que (on cite) :

 

« petites précisons :
-la France n’existe que depuis 1500 ans, après la christianisation de la gaule qui a eu lieu un peu avant et après le baptême de Clovis. Ccl : la France fut toujours aux chrétiens. »

 

Ok soit. On en conclu donc que pour lui c’est un acte civilisationnel et non ethnique qui fonde la France.

Mais alors pourquoi on s’emmerde avec ces celtosgauloisindoseuropéenskourganes ?

Et bien parce que deux articles plus bas… il dit exactement le contraire :

 

« Bon, cet article qui fait croire que la France est un simple contrat de vivre-ensemble et fut toujours une terre d’immigration massive est debunké par la réalité historique (la France s’est toujours construite avec la même population, donc oui les ancêtres font la nation) : »

 

On ne s’inquiète pas.

Deuxio Clovis n’était pas celte mais germain…
Et un article plus bas, le fâcheux fascisant affirme :

 

« Maintenant je vais laisser répondre aussi les cours de la IIIe république : « « Les Romains qui vinrent s’établir en Gaule étaient en petit nombre. Les Francs n’étaient pas nombreux non plus, Clovis n’en avait que quelques milliers avec lui. Le fond de notre population est donc resté gaulois. Les Gaulois sont nos ancêtres » (cours moyen, 26). »

 

Bon vous avez compris, il tire les faits et arguments dans tous les sens pour que ceux-ci soient en correspondance avec l’affirmation du moment… La vérité là dedans, la science toutes ces choses là…

 

On exagère ?
Un peu plus bas voici ce que notre comique troupier affirme :

« Sérieusement : celui qui joue à Civilization, Age of Empires, Crusader Kings, Europa Universalis, Total War, Hearts of Iron, March of the Eagles, Victoria, Assassin’s Creeds, etc… en apprend bien plus sur l’histoire qu’au sein de l’éducation anti-nationale, ce qui est déplorable. De plus, le mec pour qu’il se rende compte de la grandeur de la France dans l’histoire afin qu’il en soit fier, il vaut largement mieux qu’il joue à ces jeux plutôt qu’il aille en cours d’histoire. »

 

Oups…
On a compris le niveau. ^^

 

 

On récapitule :

1)   Les Gaulois, c’est un nom fourre-tout utilisé par les Romains pour désigner tous les peuples étrangers à l’ouest du Rhin et au nord des Pyrénées (y compris l’Italie du Nord).

2)  D’un point de vue ethnolinguistique, ne pouvaient être considérées comme « gauloises » que des tribus celtiques.
Quand Jules César a envahi « les » Gaules (et pas « la » Gaule), le sud-ouest était peuplé d’Aquitains (les ancêtres des Basques, donc rien à voir avec les Gaulois), et la Provincia Narbonensis par des Ibères, des Ligures, des Grecs et quelques tribus gauloises… et tout ce beau monde avait été romanisé en profondeur depuis longtemps ! Quant à la Corse, elle n’a jamais été peuplée par la moindre tribu celtique

3)  Les tribus gauloises étaient indépendantes les unes des autres et passaient leur temps à se taper dessus, elles n’avaient aucune unité !!! Quand Vercingétorix a fédéré plusieurs tribus, il ne s’agissait que d’une alliance militaire destinée à se protéger de Rome, certainement pas d’une unification !
De plus, de nombreuses tribus gauloises se sont alliées à Rome de plein gré.

4)  Les racines de la langue française sont LATINES. Le gaulois, qui est une langue MORTE depuis près de deux mille ans, n’a laissé au vocabulaire français que quelques dizaines de mots (par contre, beaucoup de toponymes : villes, villages, lieux-dits, fleuves, rivières, régions…).
La langue française est infiniment plus proche du portugais, de l’espagnol, de l’italien ou du roumain que du gaulois. Nous devons notre langue à Rome.

5)  Le nom de la France, ses rois, énormément de ses coutumes médiévales, et une partie de son vocabulaire (le français est la plus germanique des langues latines, tout comme l’anglais est la plus latine des langues germaniques d’ailleurs) vient des Francs, tribu GERMANIQUE (et non celtique) venu d’Outre-Meuse.

6)  Les Occitans, les Bretons, les Corses, les Flamands, les Catalans, les Basques et les Alsaciens-Mosellans sont des groupes ethnonationaux distincts qui ne sont français ni de langue, ni de culture, ni d’histoire.

7)  Les frontières françaises n’ont jamais cessé d’évoluer au fil des siècles, par perte ou annexion de territoires.

 

Et maintenant que vous avez lu tout cela…
Et si on vous disait que certains historiens disent que toutes ces hypothèses sont fausses car marquées elles-mêmes du « roman national » ?
Ça parait fou, mais c’est cela la science.
Avancer à partir d’hypothèses vers le réel.
A lire impérativement :

https://blogs.mediapart.fr/andre-burguiere/blog/231114/le-mythe-des-indo-europeens-ou-l-obstination-dans-l-erreur

 

 

3)      « Nos ancêtres les gaulois »

 

a)      Un grand classique également…

 

 

« Les fossoyeurs de la France qui sont au pouvoir n’ont de cesse de falsifier la mémoire de notre peuple, voire de la souiller ; à preuve l’épisode tragi-comique de la commémoration du centenaire de la bataille de Verdun où nos « élites » n’avaient rien trouvé de plus symbolique que d’inviter à cette occasion un « rappeur » noir antifrançais.
Cette triste affaire n’est que l’une des nombreuses opérations de harcèlement que mènent nos politiciens de gauche et de droite pour éradiquer de notre mémoire tout ce qui a fait la gloire de notre pays. Ils semblent aussi s’être ligués pour semer la confusion sur les origines de la France afin de mieux la dépouiller de son identité, et c’est ainsi qu’on a pu entendre des déclarations de nos gouvernants qui auraient fait pleurer de rire (ou pleurer tout court) n’importe quel écolier des années 50 ou 60.
Non, les racines de la France ne sont pas musulmanes, comme l’affirmaient Jacques Attali ou Jacques Chirac, elles ne sont pas plus juives, selon les dires de Nicolas Sarkozy, et le ramadan n’est pas « une fête qui fait partie du patrimoine culturel français », comme le prétend le maire de Paris, Anne Hidalgo.
Elles ne sont pas non plus « helléno-chrétiennes » ou « judéo-chrétiennes ».
Les racines sont ce qui nous ramène au plus loin de notre passé et au plus profond de notre vérité et elles ne sont pas fluctuantes.
Elles sont le socle immuable de notre croissance.
Les racines de la France sont gauloises, c’est-à-dire émanant du peuple celte qui s’est établi à partir du VIe siècle avant J.-C. sur la totalité du territoire français actuel et une partie de l’Italie du Nord, et qui s’est battu pour son indépendance contre l’envahisseur romain sous la bannière de son héros, Vercingétorix.
Ce substrat ethnique originel a, certes, varié tout au long des siècles qui ont suivi son implantation avec les nombreuses migrations de nos cousins indo-européens qui ont traversé notre territoire et y ont laissé leur trace. Des greffes nombreuses, spirituelles avec le christianisme et la monarchie, techniques et politiques avec les Romains, philosophiques avec les Grecs, ont réussi et ont permis à la France de devenir le phare de l’Europe… jusqu’à la Révolution, qui a détruit une grande partie de notre patrimoine humain, architectural, artistique, spirituel et culturel.
Les universitaires de tous bords (et même du nôtre) évaluent avec condescendance la civilisation celte sous prétexte qu’elle n’a pas utilisé l’écriture (volontairement, pour ne pas figer la mémoire !) et qu’elle n’a pas laissé de grandes œuvres architecturales ou civilisationnelles.
Nous ne sommes pas pour autant les fils d’Homère ou de la Louve.
N’allons pas chercher ailleurs notre héritage, nous n’avons pas à rougir de la spiritualité de nos druides anciens, de la vaillance de nos guerriers, de la créativité de nos artisans et de nos artistes qui ont donné à la France son raffinement et sa place dans le monde.
http://www.bvoltaire.fr/pierreemileblairon/nos-ancetres-rien-na-change-ce-sont-toujours-les-gaulois,257130 » publié en mai 2016.

 

C’est quelque chose qui est très souvent rapporté dans les mêmes termes ou plus ou moins sur de nombreuses discussions, comme celle-ci par exemple :

 

 

 

b)      Qui est l’auteur de cet article sur Bdvoltaire ?

 

Un auteur issu de l’extrême droite la plus dure, en témoignent ses likes sur son profil facebook, casapound, boris le lay (l’antisémite notoire), soutiens à Pétain, bompard et « terre et peuple » (antisémite encore) une page dont le logo est inspiré de l’edelweiss .

 

 

Et ce n’est pas non plus un historien puisque sur un autre article (qui raconte la même chose) il explique :

 

 

 

De nos jours, on n’apprend plus aux enfants français ce que sont « nos ancêtres les Gaulois » ; et ceux « de l’Université » qui se targuent actuellement d’être spécialistes en histoire, philosophie ou science politique ne s’abaisseraient pour rien au monde à parler des Gaulois afin de s’insérer dans le monde féroce des intellectuels (de gauche, inévitablement) dans l’espoir d’en être reconnus. Tout se passe, dit Jean-Louis Brunaux « comme si l’on avait honte de l’héritage encombrant que nous ont légué nos grands historiens nationalistes, Jules Michelet, Henri Martin, Camille Jullian…, qui, en des périodes troublées et marquées par l’anti-germanisme, ont fait des Gaulois non seulement les premiers Français mais aussi les premiers fondateurs d’une nation attachée à son territoire(2). »
La civilisation celte, tout en raffinements, circonvolutions et pointillisme dans les moindres manifestations de sa culture qui s’en référait constamment à la nature et au monde cosmique, s’opposait à la force brute du monde romain, l’Ordre mondial de l’époque, et à la raison grecque dont Descartes fera un rationalisme et Comte un positivisme qui produiront des Français quelquefois dogmatiques, psycho-rigides et arrogants. C’est en tout cas l’image qu’ils donnent bien souvent d’eux à l’étranger. Bien sûr, cette présentation à l’emporte-pièce est forcément manichéenne ; mais des milliers de livres ont été écrits sur le sujet auxquels on se reportera. Ces livres étant, malencontreusement, écrits quasi-exclusivement sur le monde gréco-latin, un petit effet de balancier ne fait pas de mal…
Et il y a comme quelque chose de pathétique et d’indigne à vouloir se réclamer de civilisations qui ne sont pas les nôtres simplement parce qu’elles ont eu la réputation d’être supérieures à la civilisation celte (ou gauloise, si vous préférez, mais c’est exactement la même chose), alors qu’elles sont différentes, la civilisation celte s’adressant plus à l’intuition intellectuelle et à la métaphysique et se rapprochant ainsi d’un Pythagore ou du bouddhisme.

 

Un gloubi boulga idéologique qui n’a rien d’historique. Que l’on comprend un peu mieux lorsque l’on sait que le sieur anime un site « historique » nommé « hyperborée… On retrouve dans un de ses autres articles sa passion pour les mythes d’extrême droite, les mythes fondateurs qui selon eux « fondent » la France, l’Europe :

 

 

Ce salmigondis politico ésotérique à une vieille histoire.
C’est une constante de l’extrême droite nazillone dont les tenants sont décrits ici :

 

Les thèses de Hans F. K. Günther
8Hans F. K. Günther (1891-1968) est connu pour avoir été le principal théoricien des idées nordicistes au cours des années 1920, et l’un des principaux raciologues du IIIe Reich. Nommé par les nazis, en 1930, professeur d’« anthroposociologie » à l’université d’Iéna, il adhéra au nsdap en 1932 et obtint, après l’accession des nazis aux pleins pouvoirs, un poste important à l’université de Berlin. Il est l’auteur de plusieurs ouvrages d’anthropologie physique – autrement dit d’anthropologie raciale – sur les races européennes, à travers lesquels il soutint l’existence de traits psychologiques propres aux « races européennes » (Conte & Essner 1995 ; Günther 2006). Cette approche psychologisante a été reprise par les militants de la Nouvelle Droite, en vue notamment de définir une « mentalité indo-européenne » – entreprise raillée par Sergent (1982).
9La doctrine de Günther était simpliste : gobiniste4, il condamnait le métissage généralisé des Européens comme une source de danger social, et considérait la race nordique de l’aryen authentique en état de siège. Proche des néopaïens, il affirmait que le premier responsable du métissage était le christianisme, qui avait proclamé l’égalité de tous les hommes à l’image de Dieu (Labussière 2005 : 48). Ses thèses, quand bien même elles choquèrent certains nazis, fournirent une partie du credo racial du iiie Reich. C’est ainsi que Hans F. K. Günther fut soutenu par Alfred Rosenberg5, qui le décora en 1941, par Richard Walther Darré6 et par Heinrich Himmler7.
  • 4 Joseph Arthur de Gobineau (1816-1882), diplomate et écrivain français, est resté célèbre pour son E (…)
  • 5 Alfred Rosenberg (1893-1946) fréquenta dès 1918 la Société de Thulé (à la fois société secrète et g (…)
  • 6 Richard Walther Darré (1895-1953), cadre important du parti nazi, créa en 1931 le Bureau de la race (…)
  • 7 Heinrich Luitpold Himmler (1900-1945), chef de la ss du nsdap puis des polices allemandes du iiie R (…)

 

L’auteur y mélange allègrement éléments de politique Islandaise, éléments pseudos historiques, croyance métaphysiques et pataphysique http://www.cnrtl.fr/definition/pataphysique , des éléments complotistes sur le « NOM » (« nouvel ordre mondial »)  et un solide fond idéologique d’extrême droite…

Il n’est pas question de se lancer dans une longue analyse/décorticage de ses foutaises, vous trouverez plus bas des articles qui le font déjà et avec talent.

 

c)         Ce qui est ici intéressant, c’est au final les questions que pose l’idéologue d’extrême droite en affirmant : « nos ancêtres les gaulois »., analyse et citations

 

Analyse:

 

  • Toute négation d’un ordre tel que le conçoit l’idéologue d’extrême droite est une corruption de celui-ci et donc organisé par des traitres.
  • On a vu avec la partie précédente que se revendiquer d’un fond celte évitait le mélange, même symbolique, avec des « races sémites ». L’extrême droite a beau tenter de se sortir du vieux racisme originel basé sur des conceptions biologiques à la gobineau, il y revient immuablement.
    Le racisme social  à tendance à remplacer ce racisme biologique dans les discours officiels de l’extrême droite « présentable ». Ici nous sommes dans l’arrière cour, au-delà de la devanture de la boutique.
  • Ce fonds est « immuable » et n’appelle pas de changements qui sont au pire des changements mineurs. Ce fond est une « vérité » et n’appelle pas de critique comme un axiome improuvable.
  • Le pays immuable est toujours menacé dans ses fondements par un ennemi. Un ennemi extérieur soutenu par des cinquièmes colonnes (voir « complot »). Cette menace ne peut être combattue que par un chef charismatique qui délaisse ses intérêts personnels pour la défense de cette « vérité ». D’où les modèles actuels d’extrême droite, comme « Vercingétorix », « Charles  Martel » ou « Jeanne d’arc ».
On notera que l’extrême droite si propice à nier des faits historiques qui pourraient la mettre en cause comme la réalité de la Shoah (négationnisme) affirme comme vérité indépassable les mythes historiques construits de toute pièce sur des « héros nationaux » propice à leur propagande…

Cette manière de mettre en avant des héros charismatiques est un des fondements de la « pensée » d’extrême droite, dont l’ultime expression a été le « fuhrerprinzip »

  • Le réactionnaire (à fortiori l’ultra réactionnaire) voit les évènements comme des chaines de causalité. Il va donc dans sa « recherche de la vérité » rechercher ce qu’il considère comme « le premier maillon » de cette chaine surgit comme par génération spontanée.
    Dans cette affirmation,  « nos ancêtres les gaulois »,  sont une sorte de paradigme indépassable dans sa quête de « vérité ». Pour d’autres ce sera « Clovis » (vous vous souvenez ? le roi dont seul un hagiographe Grégoire de Tours a parlé, trente ans après la mort du chef franc Salyen. Le même hagiographe qui a tout de même vu trois fois le diable dans sa vie, un critère de vérité…). A partir de là tout ce qui vient « après » est exogène et a troublé cet ordre naturel dont se réclame les ultra réactionnaires. Pire certains de ces éléments sont apportés par des traitres à cet ordre immuable.
  • Mépris des intellectuels complices des « traitres ». Ceux-ci par des recherches pseudo scientifiques troublent par la raison ce qui au final relève de la croyance

 

Exemples du texte de blairon :

 

Le complot :

– « Les fossoyeurs de la France qui sont au pouvoir n’ont de cesse de falsifier la mémoire de notre peuple, voire de la souiller ; »

–  « Cette triste affaire n’est que l’une des nombreuses opérations de harcèlement que mènent nos politiciens de gauche et de droite pour éradiquer de notre mémoire tout ce qui a fait la gloire de notre pays. Ils semblent aussi s’être ligués pour semer la confusion sur les origines de la France afin de mieux la dépouiller de son identité, et c’est ainsi qu’on a pu entendre des déclarations de nos gouvernants qui auraient fait pleurer de rire (ou pleurer tout court) n’importe quel écolier des années 50 ou 60.

Non, les racines de la France ne sont pas musulmanes, comme l’affirmaient Jacques Attali ou Jacques Chirac, elles ne sont pas plus juives, selon les dires de Nicolas Sarkozy, et le ramadan n’est pas « une fête qui fait partie du patrimoine culturel français », comme le prétend le maire de Paris, Anne Hidalgo. »

 

Racisme biologique sous jacent

– « Elles ne sont pas non plus « helléno-chrétiennes » ou « judéo-chrétiennes ». »

 

L’ordre naturel, l’immuabilité :

– « Les racines sont ce qui nous ramène au plus loin de notre passé et au plus profond de notre vérité et elles ne sont pas fluctuantes. Elles sont le socle immuable de notre croissance. »

 

La menace extérieure/ le chef charismatique

– « Les racines de la France sont gauloises, c’est-à-dire émanant du peuple celte qui s’est établi à partir du VIe siècle avant J.-C. sur la totalité du territoire français actuel et une partie de l’Italie du Nord, et qui s’est battu pour son indépendance contre l’envahisseur romain sous la bannière de son héros, Vercingétorix. »

 

Chaine de causalité, éléments extérieurs négligeables

« Ce substrat ethnique originel a, certes, varié tout au long des siècles qui ont suivi son implantation avec les nombreuses migrations de nos cousins indo-européens qui ont traversé notre territoire et y ont laissé leur trace. Des greffes nombreuses, spirituelles avec le christianisme et la monarchie, techniques et politiques avec les Romains, philosophiques avec les Grecs, ont réussi et ont permis à la France de devenir le phare de l’Europe… »

– […]« Nous ne sommes pas pour autant les fils d’Homère ou de la Louve. »

 

Intellectuels

– « Les universitaires de tous bords (et même du nôtre) évaluent avec condescendance la civilisation celte sous prétexte qu’elle n’a pas utilisé l’écriture (volontairement, pour ne pas figer la mémoire !) et qu’elle n’a pas laissé de grandes œuvres architecturales ou civilisationnelles. »

 

Ce que vous avez devant vos yeux n’est pas un texte expliquant l’histoire, c’est une histoire de propagande. Une collection de mythes sans aucun substrat scientifique historique!

 

Et si on y ajoute de la science à ces mythes chéris par l’extrême droite, c’est la débandade pour l’historien propagandiste!

 

En effet de très sérieuses études d’histoire comparées ont montrées que TOUS LES MYTHES FONDATEURS des mythes du nord, au sud, est et ouest ont un fond identitaire COMMUN…

 

Coucou les fachos!
A lire impérativement sur cette passionnante thèse:

https://fr.wikipedia.org/wiki/Le_H%C3%A9ros_aux_mille_et_un_visages

Conclusion :

Nombreux sont les idéologues, les mouvements, les sites, les militants d’extrême droite qui manipulent ainsi, avec plus ou moins de talent les faits historiques. L’histoire est une science qui avance, comme toutes les autres par des découvertes qui viennent parfois bouleverser ce qu’on croyait acquis.
Ce ne doit être en aucun cas un champ de propagande pour les politiques idéologues. L’expérience nous montre que tout idéologue n’a de cesse que de modifier les faits historiques afin de les faire correspondre à sa vision.
Staline s’en est servi en modifiant les photos, hitler en modifiant les faits historiques et en les mythifiant et ainsi de suite.
Toute personne qui s ‘approprie l’histoire sans en reconnaitre la méthodologie et qui veut lui donner un sens est suspecte d’idéologie.

 

 

Pour en savoir plus :

 

Sur l’histoire en général :

 

Sur les indo-européens :

 

Sur la polémique actuelle de « nos ancêtres les gaulois », les politiques et le détricotage de leurs affirmations :

 

Sur les théories de « l’hyperborée » et l’extrême droite

Sur les mythes fondateurs communs:

https://fr.wikipedia.org/wiki/Le_H%C3%A9ros_aux_mille_et_un_visages

 

  • et à visiter :

http://www.histoire-immigration.fr/

 

 

 

PS : les Debunkers remercient les judicieuses remarques constructives du vicomte de Kerdaillec.

 

PPS:
https://www.facebook.com/notabenemovies/videos/vb.1538738019692573/1843724642527241/?type=2&theater

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