16 août 2020 | Temps de lecture : 4 minutes

Propagande mensongère d’Aurore Mancini (OLRA=>LÉA) sur des manifestations à Seattle

L’OLRA mute en « LEA »

Aurore Mancini, la co-fondatrice de la LÉA raconte n’importe quoi sur des manifestations à Seattle. Obsédée par rétablir une prétendue égalité dans l’antiracisme, son discours est profondément raciste.

L’OLRA et Laurent de Béchade, ça vous rappelle quelque chose? Mais si souvenez vous, lui et sa compagne, deux bourgeois bien aisé qui prétendent créer une association contre « le racisme anti blanc » (on ne rigole pas).
Nous avions déjà épinglé « LE » OLRA l’année dernière, aujourd’hui ce sera « LA ». Parce qu’ils sont deux têtes de gondole à faire marcher cette escroquerie intellectuelle. Notons que le nom d’OLRA n’existe plus et que c’est aujourd’hui l’association « LÉA »(« Lutte pour l’égalité dans l’antiracisme »).
« Aurore Mancini » s’est donc fendu d’un twitt indigné:

olra LEA Aurore Mancini
Les analyses de l’OLRA

Le ton est donné: « une horde de vilains méchants noirs essayent de chasser de courageux blancs de leur maison et de leur extorquer de l’argent, parce qu’ils sont blancs…Les noirs c’est méchant. »
Mouais.
Elle cite un article du « NY Post » comme source. Qui lui-même donne un twitt d’une certaine « Katie Daviscourt » comme référence. Problème, cette « Katie » est une militante d’extrême droite américaine du style « Tea Party »/libertarienne… Elle se présente elle-même comme une représentante de la « Turning Point USA ( TPUSA ) », une organisation lobbyiste ultra conservateur/libertarienne connue pour ses sorties racistes/antisémites et ces fake news à répétition…
En 2018, le Hatewatch du Southern Poverty Law Center a documenté les liens de TPUSA avec les suprémacistes blancs .
Une bonne référence Aurore pour une association qui prétend (juste LOL) lutter contre « tous les racismes ».
Le journaliste qui reporte le twitt semble être plus un blogueur qu’un réel journaliste. Pas d’informations bien précises donc, mais à l’étude on voit que ces commentaires/articles sont très souvent présents sur les blogs/sites d’extrême droite suprémacistes…

L’article lui-même est plutôt vague sur les motifs de cette manifestation, à plusieurs reprises le journaliste cite des manifestants parlant de « gentrification » sans s’étendre sur le sujet.
Or c’est bien le fond réel du problème et non une histoire de gentils blancs/méchants noirs.
En fait cette manifestation est une manifestation de colère contre la gentrification galopante du quartier.
Cet article de l’université d’Harvard décrit bien une gentrification galopante et les problèmes graves que celle ci entraîne depuis des décennies à Seattle. Concentration de la pauvreté (donc des problèmes) dans certains quartiers, ségrégation galopante, expulsion des pauvres vers la périphérie…
Et c’est grâce à cet article de Newsweek que l’on comprend réellement le fond de l’affaire. Et c’est édifiant…

Pendant plus d’une semaine, des manifestants contre la brutalité policière et l’injustice raciale ont occupé un tronçon de six pâtés de maisons d’un quartier de Seattle et en ont fait un centre festif pour leurs manifestations.

Ils l’ont appelée la zone autonome de Capitol Hill, ou CHAZ, rebaptisée depuis la manifestation occupée de Capitol Hill (CHOP), après que la police se soit retirée d’un poste de police du quartier après des affrontements avec des manifestants.

Depuis lors, les manifestants – qui proviennent de divers groupes et intérêts – ont formé un mouvement connu sous le nom de Free Capitol Hill et ont exigé de vastes réformes, notamment du système de justice pénale et des soins de santé. Parmi leurs revendications figure également un appel à la «désembourgeoisement de Seattle, en commençant par le contrôle des loyers».

Bing et voilà. Ce ne sont pas uniquement des noirs mais aussi des blancs pauvres, et ecla n’a rien d’une manifestation raciale anti blanc. C’est une manifestation d’ultra pauvres qui se font reléguer dans les « suburbs », expulsés de leurs logements par une inflation galopante des loyers, et qui voient ces mêmes logements faire l’objet d’une spéculation industrielle.

Omari Salisbury, journaliste citoyen et défenseur du logement abordable qui a documenté les manifestations antiracistes de Seattle, a déclaré à Newsweek qu’il connaissait des gens qui payaient de 750 à 1000 dollars de loyer il y a quelques années qui doivent maintenant payer jusqu’à 3000 dollars par mois.

Et comme de bien entendu, les populations noires sont les plus vulnérables à ces inégalités:

Et le plus gros de la crise de l’abordabilité du logement est «supporté de manière disproportionnée par les communautés ouvrières de couleur et les personnes très pauvres», dit Sawant. Macri a noté que dans le comté de King à Washington, où se trouve Seattle, 70% des ménages noirs sont des locataires, contre seulement 30% des ménages blancs.

« Cette disparité n’est pas accidentelle. Cela signifie également que les familles noires sont plus susceptibles de voir leurs coûts de logement augmenter et d’être expulsées de leurs maisons », a-t-elle déclaré.

La communauté noire a été « chassée de la ville  »

Pour la communauté afro-américaine de Seattle, la discrimination en matière de logement n’est pas nouvelle. Des décennies de racisme systémique et de désinvestissement, y compris la redlining qui a forcé les Afro-Américains à s’installer dans des quartiers spécifiques, ont laissé les communautés de couleur et celles à faible revenu les plus vulnérables au déplacement.

L’article décrit ensuite une longue suite de politiques organisées et dont l’organisation fait froid dans le dos qui montrent une ségrégation voulue, organisée, lobbyée par des groupes de pression riches depuis… les années 30… Un siècle de ségrégation organisée…
Après une telle lecture, on comprend un peu mieux la colère de ces gens qui se sont vus spolier et le pourquoi de leurs revendications jamais évoquées par « Aurore Mancini » et la LÉA…
Mais que voulez-vous…
Elle défend sa classe, la propagande que cette demoiselle exprime, ne la prenez pas autrement que de la solidarité de classe avec ses congénères outre atlantiques.

Par tous les moyens, même de mentir honteusement sur les raisons de ces manifestations.

Et vous savez quoi?
Alors que ces gens sont représentatifs d’on ne sait qui, que leur organisation est toujours aussi opaque; ils sont toujours les bienvenus sur les plateaux. Pourquoi? Et bien solidarité de classe des médias et doxa dominante, pardi!

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