- Qu’est ce que ce concept d’armée de réserve du Capital?
La « surpopulation relative » en régime capitaliste entraîne en premier lieu des licenciements de travailleurs. Elle a aussi pour conséquence de pousser la bourgeoisie à imposer plus de précarité, afin de pouvoir ajuster leur masse salariale (embaucher en cas de besoins momentanés, licencier au moindre durcissement de la conjoncture). Plus généralement, cela exerce une pression à la hausse sur le taux d’exploitation.Les travailleurs étant en concurrence sur le marché du travail, cela tire vers le bas l’ensemble de la classe laborieuse :Autant dire que c’est un élément complexe de la pensée déjà très complexe de Marx…Wikirouge
- les menaces de licenciement ont d’autant plus de poids que le chômage est élevé
- les travailleurs précaires (et a fortiori au chômage) sont quasiment exclus de toute activité syndicale, ce qui affaiblit le collectif

- A quel moment Marx parle t’il « d’immigration » dans « Le Capital »?
« Des circonstances particulières favorisent l’accumulation tantôt dans telle branche d’industrie, tantôt dans telle autre. Dès que les profits y dépassent le taux moyen, des capitaux additionnels sont fortement attirés, la demande de travail s’en ressent, devient plus vive et fait monter les salaires. Leur hausse attire une plus grande partie de la classe salariée à la branche privilégiée, jusqu’à ce que celle-ci soit saturée de force ouvrière, mais, comme l’affluence des candidats continue, le salaire retombe bientôt à son niveau ordinaire ou descend plus bas encore. Alors l’immigration des ouvriers va non seulement cesser, mais faire place à leur émigration en d’autres branches d’industrie. Là l’économiste se flatte d’avoir surpris le mouvement social sur le fait. Il voit de ses propres yeux que l’accumulation du capital produit une hausse des salaires, cette hausse une augmentation des ouvriers, cette augmentation une baisse des salaires, et celle-ci enfin une diminution des ouvriers. Mais ce n’est après tout qu’une oscillation locale du marché de travail qu’il vient d’observer, oscillation produite par le mouvement de distribution des travailleurs entre les diverses sphères de placement du capital.Pendant les périodes de stagnation et d’activité moyenne, l’armée de réserve industrielle pèse sur l’armée active, pour en refréner les prétentions pendant la période de surproduction et de haute prospérité. C’est ainsi que la surpopulation relative, une fois devenue le pivot sur lequel tourne la loi de l’offre et la demande de travail, ne lui permet de fonctionner qu’entre des limites qui laissent assez de champ à l’activité d’exploitation et à l’esprit dominateur du capital ». Le Capital – Livre premier, Le développement de la production capitaliste, VII° section : Accumulation du capital, Chapitre XXV : Loi générale de l’accumulation capitaliste I. Livre III Production croissante d’une surpopulation relative ou d’une armée industrielle de réserveEt pour cause. Un des principes du marxisme est l’internationalisme. Autant dire que le clivage ne se situe pas au niveau de l’ethnie.
« Dans les différentes luttes nationales des prolétaires mettent en avant et font valoir les intérêts indépendants de la nationalité et communs à tout le prolétariat », et « Dans les différentes phases que traverse la lutte entre prolétaires et bourgeois, représentent toujours les intérêts du mouvement dans sa totalité. » Le Manifeste du parti Communiste, chap. II, p.18CQFDCONCLUSIONNotre conclusion sera donc simple: 1) Ces gens n’ont rien compris aux thèses de Marx2)Parce qu’ils ne l’ont jamais lu, ni dans sa globalité, ni un auteur tentant une interprétation.3)Voilà pourquoi ils inventent carrément une citation que Marx n’a jamais dit4)Et pour cause car elle serait en complète contradiction avec les thèses de Marx…5) Debunked !!!« En outre, on accuse les communistes de vouloir abolir la patrie, la nationalité. Les ouvriers n’ont pas de patrie. On ne peut leur ravir ce qu’ils n’ont pas. Comme le prolétariat de chaque pays doit, en premier lieu, conquérir le pouvoir politique, s’ériger en classe maîtresse de la nation, il est encore par là national lui-même, quoique nullement dans le sens bourgeois. Déjà les démarcations et les antagonismes nationaux des peuples disparaissent de plus en plus avec le développement de la bourgeoisie, la liberté du commerce et le marché mondial, avec l’uniformité de la production industrielle et des conditions d’existence qui y correspondent. L’avènement du prolétariat les fera disparaître plus vite encore. L’action commune des différents prolétariats, dans les pays civilisés, tout au moins, est une des premières conditions de leur émancipation. Abolissez l’exploitation de l’homme par l’homme, et vous abolissez l’exploitation d’une nation par une autre nation. Lorsque l’antagonisme des classes, à l’intérieur des nations, aura disparu, l’hostilité de nation à nation disparaîtra. » Manifeste du Parti Communiste, chap. II, p.24
