25 juillet 2025 | Temps de lecture : 12 minutes

Torre Pacheco : émeutes racistes et fake news

Le p’tit dej’ des champions !

Torre Pacheco concentre les attentions. Cette petite ville du sud-est de l’Espagne, où vivent 40 000 âmes, est scruté à la loupe par les identitaires européens. 

Reprenons depuis le début.

Le mercredi 9 juillet 2025, Domingo Tomas Martinez, 68 ans, sort se promener à la fraîche. Il est agressé par trois jeunes hommes qu’il identifie comme marocains. La raison est floue, une agression n’est jamais gratuite, mais M. Martinez n’évoque pas de motivation raciale. Pourtant, et très rapidement, l’affaire est montée en épingle. Et dès le vendredi soir, la ville est secouée d’émeutes sous forme de chasse à l’immigré, ce qu’on appelle en France, des ratonnades. 

Les dessous de cette affaire sont tragiquement familiers : extrême droite et réseaux sociaux amplifient un discours xénophobe, raciste, obsédé par l’islam et les arabes (cette confusion entre maghrébin ou arabe et islamisme est le rouage de l’islamophobie). La désinformation vient alimenter un monstre qui n’est jamais rassasié : la « colère populaire » fétichisée par notre fachosphère française mais aussi européenne. 

Le cas Torre Pacheco

L’immigration est la marotte des extrêmes droites, une obsession antédiluvienne, l’autre, l’étranger, la différence. Cette différence représenterait un danger permanent. La clé est d’essentialiser l’étranger, jusqu’à le déshumaniser. Un immigré (ou perçu comme tel) agresse quelqu’un, alors « tous les étrangers sont des agresseurs ». Un syllogisme qui repose sur l’idée que la violence n’est pas produite par toute société, mais uniquement par les autres. C’est le cas en France, mais aussi en Espagne où il existe un racisme ancré profondément, pour des raisons historiques. L’obsession de l’islam dans ces discours invoque autant la Reconquista du moyen âge que le terrorisme contemporain.

Et justement, en Espagne, la première communauté immigrée sont les marocains, qui servent de main d’œuvre peu chère pour l’agriculture, notamment à Torre Pacheco qui vit de cela. Le développement de cette économie a entraîné une augmentation de l’immigration ces dernières décennies dans le pays. Et ça fait de la péninsule ibérique un pays avec une croissance positive ; pas banal ces derniers temps en Europe.

L’extrême droite n’attendait que cela

Cette même Espagne n’est pas épargnée par la montée des extrêmes droites : Vox se veut le parti porte-étendard tout en essayant de nouer des alliances avec le PP (l’équivalent de nos LR).

Le parti d’extrême droite Vox distille ses thèses xénophobes
Des photos du retraité ont été accompagnées de listes de noms de faux coupables. Des vidéos violentes sans relation avec l’agression ont été diffusées massivement. Et des appels à la « chasse » aux immigrés ont été lancés sur la messagerie cryptée Telegram par un mouvement baptisé « Deport them now » (Déportez-les maintenant). Son responsable a été arrêté, lundi, dans la province de Barcelone pour incitation à la violence. « Ils attaquent nos grands-parents, c’est fini notre bienveillance naïve. Nous allons mettre de l’ordre », avait entre-temps repris le patron des brigades antisquatteurs de l’entreprise Desokupa et influenceur ultra, Dani Esteve, qui compte quelque 300 000 abonnés sur X et autant sur Instagram, appelant à former des « patrouilles de voisinage ». Le mouvement brun-rouge du Front ouvrier s’est joint à lui.

Quant au parti d’extrême droite Vox, troisième force politique en Espagne et dans la région, il n’a pas tardé à récupérer politiquement la colère provoquée par l’agression, en distillant ses thèses de plus en plus ouvertement xénophobes, sous l’influence du trumpisme. « Les deux grands partis ont promu l’invasion. Ils ont ouvert les frontières. Toute la violence, les agressions, les viols… ont les mêmes responsables : PP et PSOE [Parti socialiste]. Nous voulons récupérer la paix et la sécurité », a réagi le président du mouvement dans la région de Murcie, José Angel Antelo, qui prône des déportations massives de tous les immigrés en situation irrégulière ou qui « ne s’adaptent pas » aux us et coutumes espagnols. Le parquet a ouvert une enquête à son encontre pour un possible délit d’incitation à la haine raciale.
Le Monde – Dans la ville espagnole de Torre-Pacheco, après l’agression d’un retraité, l’extrême droite attise la violence raciste

Et justement, Torre Pacheco a un maire issu du PP, qui a organisé la première marche du vendredi, celle qui a dégénéré en émeute.

Une fois n’est pas coutume, nous n’allons pas debunker les fake autour de cette histoire. La raison est simple, le travail a été fait en Espagne, et même en France.

Des debunks en pagaille :

 

Résumons : l’agression a bien eu lieu. Pourtant, rien n’indique qu’elle ait un motif raciste comme le soutiennent les fachos.

Néanmoins, de nombreuses images utilisées ne montrent pas du tout l’agression. Également, de faux noms ont été divulgués. Tout cela est très fréquent et a une fonction, faire monter la pression dans un espace-temps clé. Peu importe que ce soit vrai ou non, une autre actualité viendra effacer l’ardoise.

Ajoutons également que monsieur Martinez a été très choqué par l’utilisation de son image. Une photo de son visage couvert d’ecchymoses a beaucoup circulé dans les milieux identitaires. Nous retrouvons ici un autre mécanisme bien connu, le déni de la dignité de la victime en prétendant défendre son intérêt (défendre la veuve et l’orphelin, qui n’ont rien demandé, une vraie passion fasciste).

Enfin, sommet de perversité, nous assistons à une inversion de la charge. Alors que des marocains résidant à Torre Pacheco, terrifiés par la chasse en cours, décident de s’organiser pour se défendre, ils sont largement mis en avant par les militants d’extrême droite : « regardez, ils organisent des chasses au blanc ».

Les relais de la désinformation

Le plus intéressant ici reste l’identification des relais. En effet, les médias espagnols mettent en avant la prédominance de Telegram où certaines boucles diffusent l’essentiel de la désinformation. Ces hoax sont ensuite relayés par des personnalités à la couverture plus large.

Avant de nous intéresser au cas français, jetons un coup d’œil à quelques personnalités qui agitent la sphère désinformationnelle en Espagne.

Alvise Pérez

Une trajectoire qui rappelle celle de Samuel Lafont. Alvise Pérez est un homme de droite libérale qui a trouvé son créneau dans la diffusion de fake. Le comble du cynisme.

Il quitte Ciudadanos en 2019, puis se lance en franc-tireur pendant la période du COVID. C’est à ce moment qu’il va se mettre à diffuser énormément de fake. En 2024, il fonde un parti, le SALF pour « Se Acabó La Fiesta » (« La fête est finie ») et obtient 3 sièges aux élections européennes. On retrouve le même fond de commerce que le parti portugais Chega! dans sa dimension populiste et spectaculaire.

Pérez s’illustrera par ses sorties grossières, mais aussi en montant un coup autour du décès d’un enfant, Matéo, tué d’un coup de couteau à l’été 2024. Déjà, il procède en diffusant tout un tas d’informations en vrac, sans vérifier. Mais surtout, il diffuse l’information raciste sur le modèle d’un Tommy Robinson.

Dani Esteve

Une autre figure de la désinformation est Dani Esteve, petit patron madrilène spécialisé dans l’expulsion de squatteurs. Influenceur, doué pour la mise en scène, le personnage peut nous rappeler celui de Bassem Braiki. Son audience est là autant pour l’écouter disserter contre la gauche ou l’immigration que sur l’entreprenariat.

capture compte instagram dani esteve

Et là aussi, propos radicaux et fake news.

Ces personnalités ont toutes quelque chose de familier, parce que nous touchons ici à un fonctionnement par porosité. Les réseaux sociaux servent de tremplin aux discours toxiques, mais également de vases communicants. Les extrêmes droites se retrouvent sur X, se suivent sur Telegram. Si bulle il y a, ils font parti de la même.

Damien Rieu

Bien entendu, de notre côté des Pyrénées, nous retrouvons des figures bien connues. Damien Rieu, le vigilant men de Génération Identitaire passé à Reconquête, ne déroge pas à la règle. En deux posts, il compile bon nombre de fakes :

On reconnaît un pattern classique. Un petit extrait de texte au ton relativement neutre (probablement une coupure de presse mainstream) accompagnant une compilation de photos et vidéos. Le post arrive alors que les médias espagnols, voir français ont déjà invalidés les éléments de désinformation. Damien Rieu le sait pertinemment, mais peu lui importe.

Idem concernant les images des habitants marocains qui deviennent « des gangs » sur le principe de l’inversion. Si les agresseurs à l’origine semblent bien être marocain, c’est toute la communauté marocaine qui a été stigmatisée et fait l’objet de violences par l’extrême droite. L’évidente organisation de ces jeunes habitants de Torre Pacheco, tentative maladroite de rester digne, alimente la machine à désinformer.

La fachosphère

Le reste de la fachosphère n’est pas en reste, bien entendu. Les mêmes images, le même récit. L’information circule au travers des réseaux identitaires, puis est diffusée à une plus large audience.

Ce mécanisme fonctionne de la même manière et curieusement, ne connaît pas les frontières comme ci-dessous avec un compte polonais utilisant à gauche la photo d’un homme qui a fait une chute, le faisant passer pour monsieur Martinez, en utilisant là encore la photo sensationnaliste.

capture compte polonais sur x
Les photos montrent « une violence pour le plaisir, sans motif racial ». Peu après, l’une à Carthagène, l’autre à Torre Pacheco, le même quartier. Aujourd’hui, la colère monte et les gens dénoncent la « discrimination ethnique ». Les Maures doivent retourner en Afrique.

Pravda

Un autre canal qui a alimenté la fachosphère : Pravda.

Qui dit désinformation, dit Russie. C’est presque caricatural, et pourtant ! Pravda est l’une des plateformes de la stratégie Portal Kombat. Le principe est celui de la réinformation, dans le but de faire monter la sauce. Un traitement de l’information à charge contre l’occident et qui trouve son audience dans les milieux complotistes gavés à la défiance.

capture maldita pravda es torre pacheco
300 occurrences sur le compte Pravda en espagnol

Les sites Pravda ont été déclinés en plusieurs langues, mais le traitement de l’information varie selon les pays. Pravda Espagne a diffusé 300 publications en 5 jours sur l’affaire de Torre Pacheco, une seule pour sa version française.

capture pravda fr torre pacheco
Version française de Pravda

Déjà cette année, Pravda avait diffusé de nombreux fake concernant les inondations à Valence. Preuve, si besoin en était, que la Russie continue sa guerre numérique et trouve un véritable lien avec les extrêmes droites européennes.

Des émeutes racistes en Europe

Torre Pacheco n’est pas un exemple isolé, une singularité. L’épisode vient s’inscrire dans un contexte plus large, depuis quelques années. Les exemples cités ici sont circonscrits à un espace temps, l’Europe depuis quelques années. On pourrait retrouver des exemples d’instrumentalisation xénophobe un peu partout dans le monde (à commencer par l’Inde), mais ce n’est pas le sujet ici et aujourd’hui.

Toujours est-il que la presse espagnole sentait déjà le vent de la désinformation au lendemain des émeutes de Southport en aout 2024. Émeutes dont justement nous avions parlé à l’époque :

Manifestations d’extrême droite en Grande-Bretagne – Les fake et hoax au cœur de cette nouvelle stratégie.

1️⃣ Cela semble être une nouvelle stratégie : la manifestation d’extrême droite en réaction à un fait divers. La mort violente de trois enfants à Southport est évidemment tragique, mais l’émotion qu’elle suscite sert d’amplificateur à un discours raciste qui appelle à la vengeance.

Le 23 novembre dernier à Dublin, une manifestation tourne à l’émeute et au pillage sur fond de slogans xénophobes à la suite d’une attaque au couteau.

Le 25 novembre, à Romans-Sur-Isère, c’est une descente de 200 militants néo-nazis qui tourne à la débandade. Mais l’intention était similaire : se faire justice après le décès tragique du jeune Thomas à Crépol dans une bagarre.

Ce 30 juillet, nous en avons déjà parlé, des enfants sont tués au couteau dans un gala de danse. Une violence inouïe dont les motivations restent floues et s’éloignent de toute motivation terroriste. Pour l’extrême droite, l’occasion est trop belle ; galvanisés par des scores historiques dans le pays (mais aussi en Europe), les leaders d’opinion, ces influenceurs politiques lâchent des infos bidons sur les réseaux sociaux.
https://fr.news.yahoo.com/%C3%A9meutes-angleterre-derri…

2️⃣ Dans le cas de l’affaire de Southport, ils profitent de l’air du temps. Le ressentiment à l’égard de la communauté musulmane est important, ce sera le vecteur du discours raciste. L’info bidon est toute trouvée : les autorités mentent sur la vraie identité de l’agresseur qui serait un djihadiste. Un glissement s’opère et va alors justifier de viser le pouvoir, avec l’accusation induite de collusion entre le nouveau gouvernement travailliste et les immigrés, forcément terroristes.

➡️ Nous avons ici la matrice antisystème, moteur des extrêmes droites populistes en Europe. Le mensonge et la rumeur sont au cœur de cette stratégie.

Rebonds Debunkers – 5 aout 2024

Romans-Sur-Isère

En novembre 2023, le jeune Thomas est tué dans une bagarre lors d’un bal dans la commune de Crépol. Bagarre qui fera 16 blessés. Rapidement, l’extrême droite organise une première manifestation en offrant un récit tout fait : des immigrés ont tué un français. La réalité est plus complexe, opposant surtout des milieux sociaux différents.

Très vite, l’extrême droite, via de petits groupes locaux, va s’approprier la figure de Thomas (après celle de Lola) en organisant rassemblements et hommages. L’idée est d’imposer un narratif : un raid de jeunes immigrés ivres de racisme anti-blanc. Là encore, comme à Torre Pacheco, la mairie de Romans Sur Isère cultive l’ambiguïté.

Dublin

Toujours en novembre 2023, mais cette fois à Dublin. Une agression au couteau a lieu dans le centre de la ville, des enfants sont blessés. Le bruit court que le suspect, interpellé sur les lieux, est d’origine algérienne. Les réseaux sociaux servent de caisse de résonance. Violences, émeutes et pillages vont se succéder pendant plusieurs jours. La star Connor McGregor va même mettre de l’huile sur le feu.

Les autorités refusèrent de donner l’identité du suspect qui a pourtant fuité de tous les côtés, alimentant les canaux de « réinformation ». De petits groupes à la ligne xénophobe ont attiré l’attention, notamment des nationalistes, dans un contexte post-brexit. Le Sinn Fein par exemple lorgne sur cette audience, en rupture totale avec sa ligne historique.

En 2025, l’état psychiatrique du mis en cause est en question. Parler de santé mentale ou d’immigration, l’extrême droite a choisi.

Southport

Le 29 juillet 2024, un adolescent pénètre dans une salle où se déroule un atelier pour enfants. Il tue trois d’entre eux au couteau. Très vite, l’émotion est accaparée par les réseaux d’extrême droite. National Front, Ukip, Tommy Robinson.. puis Andrew Tate, les vecteurs de la haine s’activent et les chaînes Telegram diffusent des fake à vitesse grand V.

Est alors visée la communauté musulmane, la rumeur court que l’assaillant est islamiste. Perdu, c’est un jeune anglais, isolé, aux motivations floues, toujours pas terroriste. Son origine rwandaise ne sert pas le récit anti-immigrationniste dans un premier temps. Les émeutes qui suivent ressemblent à celles de Torre Pacheco.

Ballymena

Rebelote en juin 2025, cette fois en Irlande du Nord. Le 7 juin, une jeune fille se fait agresser, deux suspects sont arrêtés, ils sont roumains. Là encore, même procédé, tout va très vite. Des comptes Telegram relaient, des influenceurs diffusent sur X et Instagram, puis les manifestations s’organisent… et finissent en émeutes.

photo ballymena
Un appel à la haine

Une installation de palettes en bois surplombée par un bateau avec des mannequins est incendiée devant la foule.

Ballymena ne déroge pas à la règle. Des motifs de frustration locaux servent de support à une extrême droite aux dents longues qui spéculent sur les colères. Les profils de toutes ces émeutes sont relativement similaires : des jeunes, gavés de peur de l’autre, atomisés, qui se retrouvent dans un engagement opportuniste pour une bonne cause « défendre la veuve et l’orphelin contre des menaces venues d’ailleurs ».

Dans le cas de l’Irlande du Nord, Agnès Maillot évoque sur France Culture un ethos de la violence qui débouche sur des émeutes de loisirs, des recreation rioting. Pour certains émeutiers, c’est contre Londres que se dirige la colère. Finalement, les immigrés ont bon dos :

L’émeute n’a rien d’un phénomène nouveau en Irlande du Nord, en particulier les soirs d’été. La nouveauté tient en revanche au motif affiché de la colère, l’immigration de masse. Le phénomène s’est accéléré récemment avec l’afflux de demandeurs d’asile, orientés vers l’Irlande du Nord par les autorités de Londres en raison du faible coût du logement dans la province britannique. Dans cette région à l’histoire difficile, marquée par le mouvement de la Plantation, au XVIIe siècle, par des colons écossais (les ancêtres des protestataires de ce mardi), cette dernière vague d’immigration accroît les tensions.
Courrier international – Émeutes en Irlande du Nord : “C’est contre Londres qu’on est dans la rue”

En réalité, comme souvent, les vraies raisons de la colère sont sociales. La précarité, l’inflation, la concurrence entre travailleurs entraînent des tensions. Le prix du logement revient régulièrement dans les désidératas des émeutiers. L’immigration devient le mot magique qui sert de liant à toutes les colères. C’est la faute de l’autre, de l’Autre, de l’étranger, du barbare. Le premier drame venu sert d’étincelle.

Quel enjeu ?

Concluons avec la question essentielle : pourquoi faire ?

Nous avons vu que les extrêmes tablent sur les frustrations de contextes sociaux tendus. En utilisant l’immigration comme bouc-émissaire, ils arrivent à mobiliser une frange de la population qui passe le cap de la violence, en organisant des chasses à l’immigré dans les rues, en menaçant des mosquées ou des lieux communautaires.

Le véritable enjeu est la volonté de légitimer la violence. Le procédé est simple, il consiste à réduire les montées de violence xénophobes et racistes à des mouvements populaires. Dans une démocratie, le populaire est sacré, donc tout ce que fait le peuple est bon. Une fois extrait toute analyse matérialiste, il ne s’agit plus de parler de populations en voie de déclassement, malmenée par les crises économiques qui s’en prennent à plus précaires qu’eux. Non, il s’agit d’opposer européen à non-européen (ou plus largement, locaux à étrangers).

Il est impératif pour lutter contre cette légitimation de la violence :

  • Que les relais politiques locaux cessent de jouer avec le feu, c’est le cas des élus de droite qui relaient des fake pour concurrencer l’extrême droite sur son terrain.
  • Que l’on prenne la mesure de la désinformation et des forces qui sont mobilisées pour créer, pas juste des divisions, mais du conflit là où il n’y avait que des tensions.
  • Que l’on prenne en compte la réalité sociale de ces espaces/temps, la réalité économique du sud de l’Espagne, des ruralités irlandaises, britanniques et françaises.
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