Tout simplement parce que les réfugiés ne sont pas éligibles à l’obtention du RSA…
C’est un hoax tellement courant et usité de l’extrême droite que les médias mainstream en ont fait de nombreux articles.Voici les aides auxquelles ils ont droit:► « Les migrants touchent 524 euros de RSA » C’est faux. Le RSA est accessible aux Français et aux étrangers en possession d’un titre de séjour et d’une attestation de la préfecture indiquant que la personne est autorisée à travailler depuis 5 ans, comme le détaille le site service-public.fr. Ce dont les migrants ne disposent pas.
- Les APL ne concernent pas les demandeurs d’asile… Les demandeurs d’asile ne touchent pas d’allocations logement. Pour les étrangers, percevoir des APL nécessite de justifier d’un titre de séjour en cours de validité, ce qui n’est pas le cas des demandeurs d’asile. Idem pour l’allocation de logement sociale (ALS), qui cible principalement les jeunes, les étudiants, les ménages sans enfants et les personnes âgées et handicapées. Ainsi que l’allocation de logement familiale (ALF). En revanche, c’est le cas des réfugiés: quand l’Ofpra accepte la demande d’asile, le candidat reçoit un récépissé de trois mois renouvelables portant la mention «reconnu réfugié». Ce qui lui ouvre le droit à la délivrance d’une carte de résident renouvelable tous les 10 ans, facilite son accès à la nationalité française et lui permet d’accéder aux mêmes droits sociaux (RSA, prestations familiales, CMU, APL, etc.) que les nationaux. Les réfugiés peuvent donc faire une demande de logement social, par exemple. Dans certaines situations de vulnérabilité particulières, l’accès à des centres provisoires d’hébergement (CPH) est ouvert. En échange de ces droits, le réfugié doit suivre une formation civique et linguistique avant de passer un bilan de compétences professionnelles.
- • …tout comme le RSA Pour toucher le RSA (Revenu de solidarité active), il faut avoir au moins 25 ans et être «en situation régulière en France», quelle que soit la nationalité. Cela signifie, pour un non-Européen, qu’il faut justifier d’une carte de résident, ou de justifier depuis au moins cinq ans d’un titre de séjour permettant de travailler en France. Avant la «loi Sarkozy» sur l’immigration de 2003, c’était trois ans. Les demandeurs d’asile n’ont donc pas accès au RSA. En revanche, les réfugiés, les apatrides et les bénéficiaires de la protection subsidiaire peuvent prétendre au RSA, sans condition de résidence de 5 ans en France. http://www.lefigaro.fr/economie/le-scan-eco/le-vrai-du-faux/2015/09/16/29003-20150916ARTFIG00326-rsa-apl-cmu-ces-aides-dont-beneficient-les-migrants-en-france.php

- https://www.francetvinfo.fr/monde/migrants-syriens-la-france-non-merci_1705931.html
- http://www.lexpress.fr/actualite/monde/europe/la-france-les-migrants-n-y-viennent-pas-et-meme-ils-la-quittent_1771001.html
4) Les mécomptes de LaulanComment trouve t’il en 2005 ce chiffre de 36 milliards d’euros, que le fn monte aujourd’hui à 70 milliards?Simple.Les 70 milliards du FN viennent d’une note publiée en 2005 par les économistes Yves-Marie Laulan et Jacques Bichot – que le FN aime bien puisqu’il a aussi rédigé une étrange étude sur le coût de l’insécurité (Désintox du 20 septembre). En quinze pages, ils aboutissent à une estimation du coût de l’immigration à 24 milliards. D’où sortent les 70 ? Très simple. D’abord, en une ligne, les chercheurs rajoutent 12 milliards – non détaillés – pour «l’intégration». Cela fait 36 milliards : le rapport s’arrête là. Mais en 2011, dans une interview pour Monde & Vie, Yves-Marie Laulan lance : «Les experts qui ont travaillé à cette étude pensent qu’il faut doubler [ce montant].» CQFD.[…]L’essayiste Jean-Paul Gourévitch publie régulièrement dans la revue Contribuables associés une estimation du coût de l’immigration. En 2010, il parlait de 30 milliards ; depuis, il est redescendu à 17,5.Millioz, Gourévitch, Laulan, des noms qui doivent dire quelque chose aux lecteurs assidus de notre site…En effet, nous écrivions déjà en décembre 2013, un article qui démontait ces chiffres fantaisistes:Inutile de nous reprendre nous même donc pour aller plus en avant. Concluons donc rapidement sur ce marronnier de l’extrême droite qui est régulièrement repris.Alors au final qu’en penser ?Et bien deux choses :
On ne peut faire confiance en aucun « expert » du FN Encore moins en un obscur comptable Pas plus d’instituts de sondage que de beurre en broche La question de ce coût reste posée
- Le mythe de l’appel d’air
- https://www.humanite.fr/le-mythe-de-lappel-dair-354397
- www.cire.be/analyses/20-politiques-migratoires-concept-appel–air/file
- https://citoyennetenumerique.wordpress.com/tag/le-mythe-de-lappel-dair/
« PAR PRINCIPE »Parmi les personnes affirmant connaître le RSA sans pourtant le percevoir, 19 % étaient « sûrs de ne pas pouvoir en bénéficier » ; 28 % ne pensaient pas pouvoir en bénéficier « mais n’ont pas creusé la question » tandis que 7 % étaient paradoxalement « sûrs de pouvoir bénéficier du RSA ».A ces deux dernières catégories, on a demandé pourquoi elles n’en avaient pas fait la demande : 68 % ont invoqué des « raisons reflétant un manque de connaissance », 42 % ont déclaré « se débrouiller autrement financièrement », 27 % se sont abstenus « par principe » tandis que 20 % ont évoqué des « démarches trop compliquées ».« La méconnaissance du RSA, ou sa mauvaise connaissance, explique pour l’essentiel le non-recours à la prestation », résume la CNAF. Cette enquête a été réalisée par le ministère du travail fin 2010 et début 2011 auprès de 15 000 foyers à revenus faibles.En savoir plus sur http://www.lemonde.fr/economie/article/2012/07/06/pres-de-la-moitie-de-ceux-qui-pourraient-recevoir-le-rsa-ne-le-demandent-pas_1730497_3234.html#sU9iAIyQMFH3ymyJ.99