21 octobre 2013 | Temps de lecture : 18 minutes

Les petits et gros mensonges de riposte laïque

Article en vogue dans la fachosphère en ce moment, à tel point qu’il fût repris comme étant un texte (soit disant) de marion maréchal le pen à l’Assemblée Nationale (voir notre rubrique « WTF »- article N°10).
Publié en fait sur le toujours navrant « Riposte Laïque », faux nez des droites extrêmes, mais vrai nez de Pinocchio.

 

http://ripostelaique.com/le-ps-ose-parler-de-justice-sociale-quand-les-francais-modestes-sont-victimes-de-sa-preference-immigree.html

Hoax que voici in extenso:

« Justice sociale, justice sociale, nos politiques n’ont que ce mot à la bouche alors que leur politique est de plus en plus inique. C’est le cas avec la préférence étrangère que nos élites ont hissée au rang de dogme incontournable, véritable contre modèle de justice et d’égalité républicaine.

– Où est la justice sociale quand on repousse l’âge légal de la retraite alors que tout étranger de 65 ans n’ayant jamais travaillé ni cotisé en France, a droit à une retraite de 780 euros par mois dès son arrivée ?

– Où est la justice sociale quand une femme de paysan ayant travaillé 50 ans à la ferme, n’a pas droit à ces 780 euros au prétexte que son mari et elle dépassent le plafond de 1200 euros de minimum vieillesse pour un couple ?

– Où est la justice sociale quand la sécu en faillite continue de payer à l’étranger, sans le moindre contrôle, des retraites à d’innombrables centenaires disparus depuis des lustres ?

– Où est la justice sociale quand l’Aide Médicale d’Etat soigne 220000 sans papiers chaque année, à raison de 3500 euros par malade, alors que la sécu ne dépense « que » 1600 euros par affilié qui travaille et cotise ?

– Où est la justice sociale quand des étrangers bénéficient de la CMU et d’une mutuelle gratuite, alors que 5 millions de Français n’ont pas de mutuelle, trop riches pour bénéficier de la mutuelle CMU mais trop pauvres pour s’en payer une ? 30% des Français ont différé leurs soins en 2011 !

– Où est la justice sociale quand on sait que 10 millions de fausses cartes Vitale sont en circulation et permettent de soigner des milliers d’étrangers sous une fausse identité, au détriment des ayant droit ?

– Où est la justice sociale quand la France entretient des milliers de polygames, certains d’entre eux percevant plus de 10000 euros par mois sans travailler, alors que la polygamie est interdite et que nos comptes sociaux sont dans le rouge ?

– Où est la justice sociale quand une famille nombreuse étrangère est prioritaire pour un logement social, alors qu’un jeune couple français doit attendre sept ou huit ans son premier logement pour avoir un enfant ?

– Où est la justice sociale quand on sait qu’un million de faux passeports, donnant droit à la manne sociale, sont en circulation sur les sept millions de passeports biométriques soi-disant « infalsifiables » ?

– Où est la justice sociale quand un Français né à l’étranger doit prouver sa nationalité à l’administration, ce qui se traduit souvent par un véritable parcours du combattant, alors qu’on brade chaque année la nationalité française avec des milliers de mariages blancs ?

– Où est la justice sociale quand on veut donner le droit de vote aux étrangers, alors que nos élus ont confisqué aux citoyens leur « non » au référendum sur la Constitution européenne et que des millions d’électeurs, de droite ou de gauche, ne sont pas représentés au Parlement ?

– Où est la justice sociale quand on accueille chaque année plus de 200000 étrangers non qualifiés, dont notre économie n’a nul besoin, alors que la pauvreté augmente, que nous avons près de 5 millions de sans emplois et que le chômage atteint déjà 40% chez la population immigrée ?

– Où est la justice sociale quand le contribuable finance des associations qui ne combattent que le racisme à sens unique alors que le racisme anti français est systématiquement ignoré et les plaintes classées sans suite ?

– Où est la justice sociale quand on condamne un journaliste pour avoir énoncé une vérité sur la délinquance étrangère, alors que des rappeurs incitant à la haine ne sont jamais inquiétés au nom de la liberté d’expression ?

– Où est la justice sociale quand la délinquance explose et que les droits des voyous passent avant ceux des victimes ?

On pourrait allonger la liste de toutes ces injustices qui disloquent peu à peu la société. Voilà des années que nos élus ont vidé de son contenu notre devise républicaine, n’accordant aux citoyens le droit à la liberté, à l’égalité ou à la fraternité que dans le cadre de plus en plus rigide du politiquement correct. Croyant naïvement réussir l’intégration à coup de mesures partiales, ils ont bafoué nos valeurs républicaines au lieu d’en faire les piliers non négociables de notre société. La discrimination positive n’est que la consécration de l’inégalité républicaine, mais certainement pas un facteur de cohésion sociale. La justice sociale, il est donc temps pour les politiques d’en parler un peu moins et de la rétablir au plus vite.

Car si l’intégration a totalement échoué, c’est tout simplement parce que nos dirigeants ont confondu anti racisme et acceptation de l’autre, avec le renoncement à nos valeurs. Il ne fallait rien changer au moule républicain qui a permis depuis des siècles à des millions d’immigrés de devenir des citoyens français. Les règles d’intégration qui ont fait leur preuve avec des générations d’immigrés, étaient la force de la République. La faute majeure de nos élus est de les avoir ignorées.

Jacques Guillemain »

 

L’auteur

Disons le tout net : à voir ses écrits, on comprend vite son orientation politique et ses obsessions de pseudo intellectuel de l’extrême droite

En résumé :

  • les « bienfaits » de la colonisation
  • le racisme anti blanc
  • la délinquance (forcément le fait de la décolonisation et de « l’invasion » immigrée qui s’en est ensuivi)

Ce hoax a déjà fait l’objet d’un démontage de hoaxbuster, mais nous avons décidé au vu de sa vigueur, de sa reprise et du condensé de mensonges politiques qu’il représente de le reprendre à zéro (sans parfois amener plus qu’hoaxbuster sur certains sujets).

http://www.hoaxbuster.com/forum/ou-est-la-justice-sociale

Reprenons donc point par point ce « best of » de hoaxes divers et variés.

« – Où est la justice sociale quand on repousse l’âge légal de la retraite alors que tout étranger de 65 ans n’ayant jamais travaillé ni cotisé en France, a droit à une retraite de 780 euros par mois dès son arrivée ? »

On peut dire que cette assertion à la vie dure… D’autant plus dure qu’elle est un point important de la propagande. Les fachos ont un os et même si cet os est en plastique, ils ne vont pas le lâcher. L’important est que personne ne s’aperçoive que celui-ci est un jouet.
Repris par Libé deux fois, nous avons-nous même fait état de la fausseté de cette affirmation :

Rappelons ce que nous avons déjà démontré ici:

« Retraite automatique sans cotisation pour tous les immigrés »

En conclusion :  

  • Bobard 1: Non, la prestation Aspa n’est pas réservée aux seuls immigrés. Chaque personne résidant en France, ayant cotisé ou pas, âgée de plus de 65 ans, peut percevoir ce complément de revenus, si ces ressources mensuelles sont inférieures à 777 euros. Mais pour les étrangers, les conditions sont plus restrictives.
  • Bobard 2: Non, les immigrés ne touchent pas un minimum vieillesse plus élevé que les « vrais français ». La règle est la même pour tous les bénéficiaires : garantir un minimum vital de 777 euros mensuels (pour une personne seule)
  • Bobard 3:  Non, les immigrés ne se précipitent pas en masse en France quand ils ont atteint 65 ans pour percevoir l’Aspa : les étrangers hors UE doivent avoir résidé en France durant au moins les 10 années précédentes et avec des papiers réguliers (sauf cas d’invalidité).

« – Où est la justice sociale quand une femme de paysan ayant travaillé 50 ans à la ferme, n’a pas droit à ces 780 euros au prétexte que son mari et elle dépassent le plafond de 1200 euros de minimum vieillesse pour un couple ? »

Comme le montre les liens suivants le « minimum vieillesse » a été supprimé depuis… 2006, alors que l’article de RL date de juin 2012 !!!!
Un gros temps de retard donc !
Mais après tout qu’attendre de gens qui ressuscitent des formules et politiques rances depuis le 20 aout 1944 ?

Le raisonnement est très particulier. L’auteur se plaint que la femme d’un couple d’agriculteur n’aurait pas droit à cette allocation si les ressources du couple dépassent le plafond prévu par la loi…
Mais où est le problème exactement ?
Toute allocation suppose un plafond de revenus. Or le discours de l’hoaxeur laisse sous entendre que la femme de l’agriculteur n’a donc pas cotisé. Mais si c’est le cas comment peut-elle toucher une allocation ?
Et si les deux ont cotisé, alors heureusement pour eux, ils ne relèveront pas de ce dispositif.
En fait l’auteur semble mettre en relation le fait que selon lui les immigrés n’ayant pas besoin de cotiser pour toucher l’ASPA, alors pourquoi la femme de l’agriculteur ne peut elle-même pas la toucher ?
Or nous avons bien démontré que le postulat de ce raisonnement est faux. Conclusion donc fausse également.
On pourrait, à la limite, se plaindre du plafond extrêmement bas et de l’allocation ridiculement basse également ; mais ce n’est pas du tout ce que fait l’auteur. Sa rhétorique est d’extrême droite rappelons le.
Il fustige donc les plus pauvres que les pauvres comme responsables de leur misère ! Pas question pour lui de remettre en cause le système d’inégalité croissant qui entraine une telle situation.
L’ennemi c’est l’immigré ! Ce n’est pas le système ultra libéral dont la doxa est toujours protégée par l’extrême droite.

– « Où est la justice sociale quand la sécu en faillite continue de payer à l’étranger, sans le moindre contrôle, des retraites à d’innombrables centenaires disparus depuis des lustres ? »

Deux mots clés : « innombrables » et « sans aucun contrôle »…
Les deux sont faux.

Reprise d’un démenti de la CNAV (Caisse nationale d’assurance-vieillesse) à ce sujet dans les Echos en … 2011 :
http://www.lesechos.fr/10/06/2011/LesEchos/20951-23-ECH_retraite—–pas-de-fraude-majeure-en-algerie–.htm

-« En réalité, on compte 539 centenaires pensionnés de la CNAV en Algérie, 0,12 % du total, une proportion égale à celle de la France (0,11 %), a précisé la Caisse. » Nous ne connaissons pas le nombre exact de ce que représente « innombrables », mais à notre avis « 600 personnes » ne font pas un chiffre innombrable…

-« La CNAV va cependant renforcer ses contrôles en Algérie et en Tunisie pour vérifier que les pensions ne sont pas versées à des familles d’assurés décédés »

Contrôle donc…
Hoax déjà démonté depuis 2011 et pourtant on continue, mais la soupe est tellement bonne.

– « Où est la justice sociale quand l’Aide Médicale d’Etat soigne 220000 sans papiers chaque année, à raison de 3500 euros par malade, alors que la sécu ne dépense « que » 1600 euros par affilié qui travaille et cotise ? »

Faux.
Aide médicale d’État: pourquoi les soins flambent

« Non, les bénéficiaires de l’AME ne coûtent pas manifestement plus cher que les autres : 1 741 euros par an, au lieu de 1 580 pour les assurés du régime général. »

Mais on peut se poser encore la question du surcout. A votre avis pourquoi ?
Tout simplement parce que l’AME prend en charge des pathologies lourdes, puisque les bénéficiaires ne se font pas soigner avant !!! Les assurés français ont la chance de bénéficier des préventions primaires, secondaires et tertiaires (http://www.soins-infirmiers.com/prevention_de_la_sante.php)
Et aussi parce que, comme le souligne l’article ci-dessus :

« L’autre facteur est sans doute plus facile à maîtriser, puisqu’il s’agit des tarifs pratiqués par les hôpitaux. Longtemps, ces derniers ont pu imposer pour les bénéficiaires de l’AME un prix différent – et souvent plus élevé – de celui appliqué aux assurés sociaux classiques. Le surcoût pour l’Etat est considérable. Il est évalué à 130 millions d’euros par l’assurance-maladie et à 180 millions d’euros par la mission Igas-IGF de 2010. Soit entre 20 et 30 % du budget total de l’AME ! »

Un surcout du à des pratiques de calcul des budgets hospitaliers donc.

On rappellera pour la bonne bouche les démentis concernant les autres hoaxes de l’AME :

– « Où est la justice sociale quand des étrangers bénéficient de la CMU et d’une mutuelle gratuite, alors que 5 millions de Français n’ont pas de mutuelle, trop riches pour bénéficier de la mutuelle CMU mais trop pauvres pour s’en payer une ? 30% des Français ont différé leurs soins en 2011 ! »

Même si l’article suivant date de 2007, on peut supposer que les choses n’aient pas tant changé en si peu de temps :

http://www.actualites-news-environnement.com/12384-Immigres-indesirables-soins-sante.html

« 82 % n’ont aucune couverture maladie, alors qu’ils y ont droit » ce qui sous entend (90% des consultations de MdM concernent des étrangers en situation régulière-voir le même article) que les immigrés même quand ce sont des droits…n’en profitent pas… »

On est bien loin des fariboles racontées par l’extrême droite bien loin du terrain !

http://www.groupemutuelle.com/sante/4-millions-de-personnes-sans-mutuelle-en-france.html

« seulement 4,5 millions d’allocataires ont été recensés au maximum, ce qui signifie que 1,5 millions de personnes n’ont jamais fait valoir leurs droits ! »

Un peu de chiffres sur ces vérités que refuse de voir les verbeux de l’extrême droite :

Une couverture santé à deux vitesses – Inegalite.fr

– « Où est la justice sociale quand on sait que 10 millions de fausses cartes Vitale sont en circulation et permettent de soigner des milliers d’étrangers sous une fausse identité, au détriment des ayant droit ? »

Intox officiel du FN, déjà démonté par Libé :
http://www.liberation.fr/politiques/01012361703-le-pen-tente-l-arnaque-a-la-carte-vitale

Toujours l’os en plastique…

– « Où est la justice sociale quand la France entretient des milliers de polygames, certains d’entre eux percevant plus de 10000 euros par mois sans travailler, alors que la polygamie est interdite et que nos comptes sociaux sont dans le rouge ? »

Interdite en France :

« Article 433-20 – Code pénal » – Légifrance

Pouvant entrainer une forte amende et un an de prison, la polygamie est estimée concerner 20000 personnes en France.
Ce qui est beaucoup reconnaissons le.
Mais ca ne suffit pas aux fafs qui en rajoutent.

Rappelons notre article sur le sujet :
Un hoax sur la polygamie en France

Articles qui démonte aussi l’affirmation foireuse sur les sommes que peuvent engranger un « couple polygame »… (oui nous savons l’expression est absurde mais ; nous n’en avons pas trouvé d’autre désolé).

Mais aussi divers hoaxes qui fleurissent sur le sujet :

– « Où est la justice sociale quand une famille nombreuse étrangère est prioritaire pour un logement social, alors qu’un jeune couple français doit attendre sept ou huit ans son premier logement pour avoir un enfant ? »

Faux, faux et archi faux. Un hoax très répandu à qui nous réservons une place spéciale !

Tordons le cou à cette rumeur stupide :

http://www.gisti.org/spip.php?article56

« Pour autant, ces ménages continuent à subir un traitement défavorable dans les chances d’entrée dans le logement et au regard du type de logements obtenus. Pour preuve, l’ancienneté de la demande est plus importante pour les ménages immigrés que pour les autres : 28 % des ménages immigrés ont déposé leur demande depuis au moins trois ans, soit près de deux fois plus que pour l’ensemble de la population en attente. Comme le montrent les données de l’INSEE, ce décalage ne s’explique pas par le nombre d’enfants des familles immigrées et par l’insuffisance de grands logements, puisque les ménages immigrés d’une à quatre personnes sont proportionnellement aussi nombreux à attendre depuis au moins trois ans . Julien Boëldieu et Suzanne Thave, « Le logement des immigrés en 1996 », INSEE-Première, n° 730, août 2000»

« L’existence de refus en raison de l’origine ou de la nationalité du candidat, ou l’usage de fichiers ethniques par les organismes HLM sont connus. La Milos a mentionné, quant à elle, le cas de bailleurs qui réclament aux candidats, de façon illégale, un certain nombre de pièces comme des photos d’identité ou des documents relatifs à leur vie professionnelle. Les discriminations raciales et ethniques dans l’accès au logement social, Note du Groupe d’études et de lutte contre les discriminations (GELD), n° 3, Paris, GIP GELD-114, 2001 »

Profitons en pour rappeler que les immigrés sont concentrés dans les logements les plus anciens, donc les plus dégradés :

« En outre, les ménages immigrés sont concentrés dans le parc ancien : les trois quarts vivent dans des immeubles construits avant 1975. »

Et enfin rappelons que pour obtenir un logement social, il faut être en situation régulière…

– « Où est la justice sociale quand on sait qu’un million de faux passeports, donnant droit à la manne sociale, sont en circulation sur les sept millions de passeports biométriques soi-disant « infalsifiables » ? »

Vrai. Mais comme le rappelle « Le Parisien » :

http://www.leparisien.fr/faits-divers/plus-de-10-des-passeports-biometriques-seraient-des-faux-19-12-2011-1775325.php

Ces passeports sont utilisés par des étrangers en situation irrégulière, mais aussi par des escrocs. Mais dans quelle proportion ????
Ceci dit une remarque.
Ce hoax dit en substance (comme la plupart des autres hoaxes de l’extrême droite) que les étrangers sont favorisés par rapport aux français…
Mais alors pourquoi se faire fabriquer un faux passeport français ???
Il y a là une logique impossible à saisir.
Mais nous ne sommes pas d’extrême droite ceci explique peut être cela…

– « Où est la justice sociale quand un Français né à l’étranger doit prouver sa nationalité à l’administration, ce qui se traduit souvent par un véritable parcours du combattant, alors qu’on brade chaque année la nationalité française avec des milliers de mariages blancs ? »

D’après cet article du Figaro :

http://www.lefigaro.fr/actualite-france/2010/01/21/01016-20100121ARTFIG00021-pourquoi-la-france-compte-27-de-mariages-mixtes-.php
27% des mariages sont « mixtes » en France. Oui mais, plus de la moitié sont contractés à l’étranger… (48500 sur 84 000 en 2010). Reste 35000, mais dont ¼ est entre Européens…

D’après un article de Libération :
http://www.liberation.fr/societe/2009/11/18/apres-les-mariages-blancs-besson-lance-l-offensive-contre-les-mariages-gris_594362

La comptabilité de ces mariages reste floue.
A lire :

 

http://fr.wikipedia.org/wiki/Mariage_blanc

Difficile de se faire une idée donc. Et les chiffres de notre hoaxeur sont complètement imprécis et non-sourcés (comme d’habitude).

 

 

 

– « Où est la justice sociale quand on veut donner le droit de vote aux étrangers, alors que nos élus ont confisqué aux citoyens leur « non » au référendum sur la Constitution européenne et que des millions d’électeurs, de droite ou de gauche, ne sont pas représentés au Parlement ? »

 

 

Le rapport entre ces différents éléments? Aucun, je vous remercie d’avoir posé la question!

Ah si: cela démontre que le faf a une explication monocausale. Le présupposé : l’immigré vote à gauche donc la gauche favorise l’immigration pour des raisons électorales…

 

 

-« Où est la justice sociale quand on accueille chaque année plus de 200000 étrangers non qualifiés, dont notre économie n’a nul besoin, alors que la pauvreté augmente, que nous avons près de 5 millions de sans emplois et que le chômage atteint déjà 40% chez la population immigrée ? »

 

 

http://www.insee.fr/fr/themes/tableau.asp?reg_id=0&ref_id=NATnon03346

 

Citons l’INSEE :

« en moyenne en 2011, 444 000 immigrés âgés de 15 à 64 ans sont au chômage. Le taux de chômage des immigrés pour cette tranche d’âge est de 16,3 %. »

 

 

-« Où est la justice sociale quand le contribuable finance des associations qui ne combattent que le racisme à sens unique alors que le racisme anti français est systématiquement ignoré et les plaintes classées sans suite ? »

Un beau mensonge basé sur des prémices particulièrement malhonnêtes.
Le « racisme anti blanc »
Cette expression est une manœuvre propagandiste très importante dans la rhétorique de l’extrême droite.
L’article suivant permettra de mieux comprendre ce que nous disons :
http://www.google.fr/url?sa=t&rct=j&q=&esrc=s&frm=1&source=web&cd=3&ved=0CD8QFjAC&url=http%3A%2F%2Fwww.commposite.org%2Findex.php%2Frevue%2Farticle%2Fdownload%2F86%2F86&ei=fNRkUrarJeaX1AWGgYGYBQ&usg=AFQjCNF0G83EGXyJ0H0Pn21yAk7wlnV39w

 

 

Le principe de « racisme anti-blanc » est une réarticulation de l’idéographie.

Elle consiste par un tour de passe-passe idéologique à réorienter les discriminations institutionnelles dont sont victimes « traditionnellement » les populations immigrées du Maghreb/Afrique noire sur une violence dont peuvent être victime des individus « blancs » de la part de certains de ces descendants d’immigrés.
Le but étant d’institutionnaliser ces rapports de violence qui sont exceptionnels afin de cacher le véritable problème :
le racisme est un instrument de répression de classe, il ne se limite en aucun cas à des rapports violents, verbaux ou physiques.
Autrement dit, le racisme est l’expression d’une domination d’un groupe majoritaire sur un groupe minoritaire. D’où les discriminations à l’embauche, au travail, au logement, etc…
Par un retournement de situation, l’extrême droite cherche à faire passer les communautés immigrées comme devenant majoritaires en nombre (de part les fantasmes habituels de la propagande d’extrême droite) en occident et de facto imposant un rapport de domination sur les populations désormais minoritaires que seraient les « blancs ».

Et comme preuve, le racisme anti blanc en serait un marqueur.
Ce point est extrêmement important, et mérite d’être combattu vivement.
La rhétorique de victimisation de l’extrême droite, de présentation de son combat comme n’étant finalement qu’une réplique à l’agression des populations immigrées et consiste en une véritable réorientation du discours idéologique de la gauche sur des éléments du discours essentialiste de l’extrême droite (http://fr.wikipedia.org/wiki/Essentialisme).
L’essentialisme, base du discours de l’extrême droite ne suppose pas de libre arbitre de l’individu

 

 

« alors considéré comme produit de déterminismes qui le définissent et dont il ne peut s’extraire. L’essentialisme tend à réactualiser un débat opposant la nature et la culture. »

L’exemple est frappant avec les manifestations récentes contre le « mariage pour tous ».

Mais aux Debunkers, nous ne sommes pas des bisounours. Nous savons qu’il existe des violences exercées sur des blancs. Ce que nous nions ce sont les raisons fondamentales de ces violences. Nous, nous pensons qu’il s’agit de processus sociaux, culturels et psychologiques étant la conséquence de ce même « vrai » racisme de classe que nous décrivons ci-dessus.

Et pour autant l’affirmation que les associations anti racistes ne porte pas plainte en cas d’agressions violentes est fausse :

 

*Un homme de 28 ans est jugé pour des violences commises en 2010 dans le métro parisien et pour avoir avoir insulté la victime en criant « sale Blanc, sale Français ». Renvoyé avec la circonstance aggravante de « racisme », le prévenu risque cinq ans de prison et 75 000 € d’amende. Pour la première fois dans ce type d’affaire, une association antiraciste, la LICRA est partie civile. Cette organisation prévoit d’ailleurs de consacrer son congrès annuel de mars 2013 à ce thème.

 

*Pierre Mairat (co-président du MRAP): « Nous avons conscience des risques d’instrumentalisation. Mais la vraie question, c’est : ‘Est-ce que l’on nie [le racisme anti-Blancs] ou est-ce que l’on constate et analyse ? », position critiquée par d’autres actions du mouvement anti-raciste, qui n’empêche pas le MRAP de maintenir néanmoins sa ligne.

 

*Le président de la LDH Pierre Tartakowsky voit dans l’action de la LICRA le risque de « banaliser l’idée que tout le monde est raciste (…) Il peut y avoir des imbécillités chroniques, mais le racisme anti-Blancs, en soi, ça n’existe pas. » « .

 

*La présidente de SOS Racisme Cindy Leoni refuse ainsi de reprendre la formule de « « racisme anti-Blancs » : la notion de « racisme » tout court se suffit à elle-même (…) On ne va pas faire la course à l’échalote pour avoir à tout prix des dossiers de personnes blanches. Mais si l’occasion se présente, SOS Racisme pourrait faire comme la Licra. Le cœur du combat, c’est la laïcité, le communautarisme et l’obscurantisme »

 

http://www.lemonde.fr/societe/article/2012/10/26/le-racisme-anti-blancs-divise-les-antiracistes_1781631_3224.html

 

 

– « Où est la justice sociale quand on condamne un journaliste pour avoir énoncé une vérité sur la délinquance étrangère, alors que des rappeurs incitant à la haine ne sont jamais inquiétés au nom de la liberté d’expression ? »

 

 

Sans le citer, mais tout le monde a compris , il s’agit de « l’affaire Zemmour » rapportée ici :
http://www.rue89.com/2010/03/19/noirs-arabes-et-delinquance-retour-sur-zemmmour-143594

Les « Debunkers » ont déjà traité en profondeur ce sujet particulièrement compliqué et épineux des affirmations fallacieuses qu’avait émis Zemmour justement lors de son procès, et que voilà :

 

70% d’immigrés en prison ou les fâcheries des fachos

 

C’est encore un point important de la rhétorique d’extrême droite qu’il convient de combattre avec la dernière énergie : la problématique est sociale et économique. L’extrême droite cherche à substituer à ces explications, un raisonnement essentialiste par des artifices rhétoriques dans lesquels il convient d’être particulièrement vigilant et réactif.

 

Et dans un style différent, il faut lutter contre l’affirmation fallacieuse suivante Oui la production artistique des rappeurs est poursuivie et condamnée, la preuve :

 

https://www.lexpress.fr/culture/musique/le-rappeur-youssoupha-condamne-a-verser-1000-euros-a-zemmour_1044930.html

 

http://www.ladepeche.fr/article/2013/05/31/1639064-rappeur-orelsan-condamne-amende-injure-provocation-violence.html#end

 

http://www.lamontagne.fr/limousin/actualite/2012/02/23/condamne-a-de-la-prison-ferme-pour-un-morceau-de-rap_189413.html

 

http://merlin.obs.coe.int/iris/1997/8/article12.fr.html

 

https://www.cfjparis.com/groupe-c/2012/11/08/le-rappeur-abdul-x-comdamne-pour-avoir-demande-une-fellation-a-hortefeux/

 

 

Rappelons ce léger détail :

 

http://www.20minutes.fr/ledirect/732898/condamne-avoir-chante-georges-brassens-devant-policiers

 

La droite traditionnelle et à plus forte raison l’extrême droite n’a jamais supporté que l’on attaque violemment les symboles de « l’état répressif ».
Par contre silence radio sur le « RAC » (« Rock against communism ») ou sur des chansons de « goldofaf » l’étendard de l’extrême droite :

« Si t’es pas content d’être là

Tu dégages en Tunisie

Moi c’est comme ça que je le vois

Tu prends le bateau à Marseille

Retrouver tes origines

Dans ce pays que tu aimes

Jusqu’à ce que tu comprennes

Qu’en tant qu’immigré

Tu n’as pas à critiquer

Quand tu insultes la France

Tu craches sur tout son passé

L’histoire vécue par nos ancêtres

Forgée par des conquêtes

Pour préserver nos valeurs

La Culture du Sacré-Cœur

Défendons notre héritage

Pourri par c’ gouvernement

Régi par des sauvages

Ruiné par une bande de délinquants »

 

Là la violence est « légitime »…

 

 

 

– Où est la justice sociale quand la délinquance explose et que les droits des voyous passent avant ceux des victimes ?

 

 

Les « droits des voyous »… ah la belle idéologie victimaire…et parfaitement fausse. Et c’est facilement démontrable.
Les peines ne cessent de s’alourdir :

 

http://www.liberation.fr/societe/2013/06/17/record-historique-du-nombre-de-detenus-en-france_911572

 

http://www.la-croix.com/Actualite/France/Les-longues-peines-de-prison-ne-cessent-d-augmenter-_NG_-2009-06-02-535555

 

Laurent Mucchielli est particulièrement critique à cet égard :

« L’extension récente du filet pénal est observée dans la plupart des pays occidentaux. Plusieurs lois récentes ont transformé en délits passibles de peines de prison des infractions précédemment contraventionnelles. En France, la provocation à la rébellion, la conduite d’un véhicule en état d’ivresse, l’intrusion dans un établissement scolaire, le racolage sur la voie publique, la mendicité agressive ou l’occupation d’un hall d’immeuble sont devenus des délits passibles de prison ferme. Mais la pénalité se fait aussi plus intensive. L’inflation carcérale est la conséquence d’un alourdissement général du régime des sanctions – des peines dépassant les 7 ans d’emprisonnement sont de plus en plus utilisées pour sanctionner les délits – et de l’introduction de nombreuses circonstances aggravantes par une grande partie des lois votées après 2002. Le nombre de peines de réclusion criminelle égales ou supérieures à 20 ans prononcées par les tribunaux a quasiment doublé entre 2000 (1.252) et 2011 (2.291). Le placement sous tutelle carcérale d’une frange de la population pour des durées de plus en plus longues devient un mode de gestion des « surnuméraires » nés de l’approfondissement de la crise économique et du recul de l’État social. »

http://www.laurent-mucchielli.org/index.php?post/2013/06/21/Prisons-toujours-plus

 

Toujours le même discours essentialiste qui ignore les éléments objectifs qui prouvent que la délinquance est une conséquence inéluctable du délitement social consécutif à la crise et à la réorganisation de la société ultra libérale.
Il ne s’agit pas d’être angélique.
Il s’agit de déterminer les raisons objectives de cette délinquance afin de véritablement la « corriger. »
Quand à l’affirmation selon laquelle la criminalité « explose » :

 

http://www.slate.fr/monde/75710/criminalite-baisse-crise

Et pour ceux qui adorent les lourdes peines… les pays qui ont les lois les plus répressives Brésil, USA, Mexique ont un niveau de violence proche de l’Irak, le Mexique a réussi à battre l’Irak … un pays en guerre… Si personne ne veut réfléchir à travailler sur la base à savoir l’éducation et l’accès à une école de qualité …

 

 

 CONCLUSION DE L’AUTEUR (et la notre)

 

 

-« On pourrait allonger la liste de toutes ces injustices qui disloquent peu à peu la société. Voilà des années que nos élus ont vidé de son contenu notre devise républicaine, n’accordant aux citoyens le droit à la liberté, à l’égalité ou à la fraternité que dans le cadre de plus en plus rigide du politiquement correct. Croyant naïvement réussir l’intégration à coup de mesures partiales, ils ont bafoué nos valeurs républicaines au lieu d’en faire les piliers non négociables de notre société. La discrimination positive n’est que la consécration de l’inégalité républicaine, mais certainement pas un facteur de cohésion sociale. La justice sociale, il est donc temps pour les politiques d’en parler un peu moins et de la rétablir au plus vite.

Car si l’intégration a totalement échoué, c’est tout simplement parce que nos dirigeants ont confondu anti racisme et acceptation de l’autre, avec le renoncement à nos valeurs. Il ne fallait rien changer au moule républicain qui a permis depuis des siècles à des millions d’immigrés de devenir des citoyens français. Les règles d’intégration qui ont fait leur preuve avec des générations d’immigrés, étaient la force de la République. La faute majeure de nos élus est de les avoir ignorées. »

 

 

 

La conclusion est curieusement modérée après un tel déferlement de contre vérités, de rhétorique essentialiste. Car disons le si l’auteur s’enorgueillit de « valeurs Républicaines » (à l’instar du fn actuel), ces mêmes valeurs ne peuvent exister avec les fondements que celui-ci propose.
L’essentialisme toujours…. Comment parler, d’égalité et de fraternité avec un tel paradigme ?
Comment se croire dans le cadre de la devise Républicaine avec le « politiquement incorrect » que préconise l’auteur ?
Car qu’est ce que ce politiquement incorrect sinon la possibilité d’exprimer violence, racisme, contre vérités économiques, non-sens sociaux et négationnisme historique que revendique l’extrême droite ? Les « règles d’intégrations » dont parle l’auteur ne sont elles pas surtout un effacement des cultures que peuvent apporter comme un enrichissement à notre société les populations immigrées (à charge pour cette société de pouvoir en discuter sereinement et de décider ce qui peut devenir notre bien commun et ce qui ne le peut pas). L’auteur, de par son discours implique une supériorité ethnique (et éthique) à notre civilisation et son impossibilité à celle-ci à évoluer (car par essence parfaite ou tout du moins supérieure).
C’est en ce sens que cette conclusion apparait comme d’extrême droite.
En plus, de son développement basé sur des faits tronqués quand ils ne sont pas carrément totalement inventés de toute pièce.
Paradigme de base ultra réactionnaire, prémices faux, preuves et faits truqués et manipulés, conclusion manipulatoire… Une belle rhétorique d’extrême droite à mettre très vite à sa vraie place : aux ordures.

 

MàJ du 19/01/2014

Les fafs du fn tentent une récupération du hoax de « Compost merdique » et l’adaptent à la sauce fififille le pen.
Pas de chance: AUCUNE trace de cette question sur le site de l’Assemblée Nationale (et pour cause-c’est un hoax).

Non les fachos vous déconnez, déjà créer des hoaxes c’est quand même dur pour votre réputation de « chevaliers blancs », mais si en plus vous récupérez ceux des autres pour l’adapter à VOTRE facho préféré, là ca frise le délit de contrefaçon de propriété intellectuelle!
Enfin en ce qui vous concerne « intellectuel » est un bien grand mot…

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