04 juillet 2024 | Temps de lecture : 13 minutes

Le Rassemblement National EST un parti raciste ET antisémite. Et pas que ça…

ET sexiste, ET homophobe ET complotiste ET pro Poutine ET antivax, etc, etc…

3 jours avant le premier tour des législatives anticipées de juin 2024, nous nous attaquons rapidement à un listing des faits qui nous font affirmer « OUI, le Rassemblement National EST un parti raciste ET antisémite ».

Et le savez vous, nous sommes étonnés d’avoir à le rappeler. 

vignette rappel RN antisémite

Il faut dire que ces derniers temps, nous avons plus été occupé à dénoncer les saillies antisémites à gauche. Pour autant nous n’avons pas ignoré le problème:

Le RN lutte contre l’antisémitisme ?
Quelle blague !
➡️ Le RN a bien compris une chose, taper sur LFI et l’antisémitisme de gauche est un angle d’attaque terriblement efficace.
1️⃣ Fabrice Leggeri, ancien directeur de Frontex et tout frais élu député européen pour le compte du RN, en a profité ce mardi matin sur BFM pour taper sur la gauche. C’est le jeu de l’extrême droite.
En revanche, il fustigeait deux minutes avant « les nationalités à problème » et annonçait vouloir s’en prendre aux transferts par Western Union de la diaspora, un discours profondément raciste. C’est un mécanisme très pervers mais bien connu. L’extrême droite se rachète une image en tablant sur une proximité politique avec le pouvoir à Tel Aviv et en se concentrant sur les musulmans (ou assimilés comme tels).
2️⃣ Pourtant, le RN n’a jamais vraiment fait de volte-face, il a tout simplement modelé un discours, tout en sachant qu’une partie de son électorat était, autant que raciste, franchement antisémite. La dédiabolisation est passée par là, et malgré quelques efforts de la part de certains cadres du parti, d’autres ne cachent pas leur haine des Juifs, à l’image du député et libraire négationniste Frédéric Boccaletti, en phase avec la ligne historique du parti. Le ralliement de Serge Klarsfled achève de donner cette image de parti protecteur des Juifs de France.
3️⃣ De son côté, la gauche n’est pas exempt de reproches. Mais elle a pour elle une culture qui intègre la remise en question : nous sommes imprégnés de ces comportements, de ces conceptions. C’est logique et indéniable, nos sociétés sont structurées par des rapports de domination. Les comprendre et les formuler est l’unique solution pour les combattre, notamment l’antisémitisme et l’islamophobie encore présents parmi les différentes formations de gauche. La pureté militante est un mythe, mais la gauche est une option plus envisageable pour combattre des oppressions, quand l’extrême droite les entretient.

Le problème, c’est que ces saillies sont également dénoncées par les médias dominants aux ordres du pouvoir, mais aussi par les partis de droite (« Ensemble! » y compris), ainsi que l’extrême droite, un comble.  Or nous le savons bien, ces dénonciations sont insincères, elles ne sont que poudre aux yeux et propagande.
Parce que la droite à intérêt à avoir le RN comme ennemi principal; et parce que l’extrême droite peut achever la grande escroquerie dénommée « dédiabolisation ». Tour d’horizon du RN de l’arrière boutique RN sans volonté d’exhaustivité.

1) Rétrospective

Les reports

Les dernières législatives ont été l’occasion pour les macronistes à installer le RN comme parti « respectable et républicain ». Les électeurs macronistes se sont tout d’abord massivement abstenu dans les seconds tours RN/NUPES (48%) et ont parfois préféré le RN (18%) comme le révèle cette enquête.

Mais à gauche c’est encore pire. Et c’est aujourd’hui que nous payons les petites tactiques des décennies précédentes.

« Tout sauf Macron »

C’est ainsi que nous payons la « tactique » pourrie du « Tout sauf Macron ». Bien sûr, l’extrême droite l’a aussi utilisée que ce soient les électeurs de Zemmour, ou ceux du RN; mais aussi la droite « classique ». Celà a permis de cristalliser la détestation de Macron, la symbolique du « gouvernement des élites » contre le peuple. Sous Sarkozy, on aurait parlé plus justement de « président des riches ». Sauf que cette rhétorique « antisystème », interclassiste à bien plus bénéficié à l’extrême droite qu’à la gauche; même qu’à la gauche populiste comme la FI. Ne serait ce que parce que cela a instauré une idée de duel inévitable entre le RN et Ensemble, excluant de facto la gauche. Pire elle a normalisé le RN comme parti possiblement au pouvoir.

Pour la gauche, le vote extrême droite est particulier. Si la droite est un adversaire, l’extrême droite est un ENNEMI politique. Parce qu’elle s’oppose à tout ce que défend la gauche. Pire, le concept d’extrême droite s’est construit en réaction à l’existence des valeurs de la gauche.

Avoir contribué à la normalisation est une faute politique historique majeure. Mais rappelons le, c’est dans le corpus idéologique d’une partie de la gauche populiste

L’illusion du consensus

Dans « L’illusion du consensus« , Chantal Mouffe « invite à privilégier la dimension agonistique de la politique en revitalisant la distinction droite/gauche » (p. 180). Mais, à ses yeux, « ce qui est en jeu dans l’opposition droite/gauche, ce n’est pas un contenu particulier (…), mais la reconnaissance de la division sociale et la légitimation du conflit », même si ce clivage « renvoie certainement à des attitudes différentes à l’égard de la redistribution sociale », ibid.

Et on continue:

« Cette opposition, ajoute-t-elle, met en avant l’existence, au sein de toute société démocratique, d’une pluralité d’intérêts et de revendications qui, bien qu’ils soient en conflit et qu’ils ne puissent jamais être définitivement réconciliés, doivent pourtant être considérés comme légitimes », ibid.

Oups, mais jusqu’où? En définitive, le pluralisme fondé sur une pluralité d’intérêts et de valeurs irréconciliables, mais entre lesquels il faut assurer la coexistence pacifique, constitue le concept ultime de ce populisme « de gauche »… Le problème n’est plus que les dominants installent une exploitation à tous les étages mais que que la confrontation démocratique soit:

« remplacée par une confrontation entre des valeurs morales et des formes essentialistes d’identification qui ne seront pas négociables ».

C’est dit : les revendications de l’extrême droite sont « légitimes » et considérées comme telles. Dès lors le conflit gauche/extrême droite se résous , disons « classiquement ». L’inverse de la conception de « l’ennemi ».
Comble du comble, rassurez vous: l’extrême droite elle nous considère toujours comme des ennemis à éliminer. Les élus « Ensemble » ont voté pour des candidats RN dans les différentes commissions. Et en récompense le RN s’est tenu bien sage, votant quasiment toutes les propositions Macron.

Application du programme du RN

Vous connaissez cet aphorisme complètement idiot de Laurent Fabius, prononcé en 1984:

« L’extrême droite ce sont de fausses réponses à de vraies questions ».

Non, jamais, en aucun cas. Et notre travail depuis dix ans à démontré la fausseté de cette argumentation reprise par à peu près tout le monde. Et particulièrement par les gouvernements Macron des 7 dernières années.
Tout d’abord sur son discours.
Mais surtout par une application progressive du programme de l’extrême droite:

-Démantèlement progressif des corps intermédiaires

Durcissement progressif des méthodes policières jusqu’à arriver à la constitution d’un état dans l’état, qui mute progressivement en état policier. Sans compter les multitudes de bavures.

-Application de points clé du programme du RN.

Dépolitisation

Enfin, nous pouvons incriminer des manques de politisations et un débord de la pensée de classe sur une pensée de consommateurs:

Chacun pour sa gueule !
C’est aussi ça le vote RN.
1️⃣ Dans cette campagne, les médias tendent le micro à des électeurs, un peu au hasard. Et cet électeur qui ne veut pas montrer son visage, interrogé à la pompe à essence, illustre bien cette idée : il votera pour celui qui réduira le prix de l’essence. A ce tarif-là, on peut aussi interroger une famille qui fait ses courses, et face à l’inflation, la réponse pourrait bien être la même : voter pour que les prix baissent.
Et ça, concrètement, c’est une vision nombriliste ; voter pour son intérêt personnel.
2️⃣ Alors forcément, on se doute bien que chaque personne lisant ces lignes se dit, tout sourcils froncés, « mais évidemment qu’on vote dans notre intérêt ! ». Attendez, on n’a pas fini. Parce que ce qui se joue ici est un glissement de l’intérêt de classe à l’intérêt personnel : depuis longtemps, les discours ne signent plus une conscience, même mal formulée, d’appartenance à des classes sociales, bourgeoise ou prolétaire, dont les intérêts sont antagonistes.
3️⃣ Au contraire, ces discours n’ont cessé d’évoluer vers l’intérêt strictement personnel, et on reconnait là celui que nous évoquons depuis un moment déjà, le fameux « seul contre les autres ». Telle est la conséquence des plaidoyers sur la méritocratie, ce mythe de droite qui flatte les exploités et déplace les responsabilités sur toujours plus pauvre et exploité que soi.
4️⃣ Il est nécessaire de reconstruire du politique par le collectif, et même, plus précisément, autour de l’intérêt collectif. Voilà pourquoi, à gauche, nous nous battons pour les droits de toutes et tous. Ne s’impliquer que quand on est directement concerné, c’est comme faire ses courses et râler sur le prix des pâtes, c’est une logique de consommateur, pas de citoyen.
N’oublions pas un point majeur. Les médias et en particulier les chaines d’info ont été non pas un marchepied, ni un escabeau; mais bien un ascenseur pour cette dédiabolisation, les enquêtes sont implacables à ce sujet. Mais il n’y a pas qu’eux, les médias traditionnels ont agi dans le même sens.
Mention spéciale au groupe Bolloré qui travaille activement dans ce sens depuis plusieurs années!

Bolloré hanouna

Aucun de ces médias n’a de journaliste réellement pugnace et pire aucun expert ne leurs sont opposés, si ce n’est les « toutologues » maisons à deux balles.
Et pourtant souvenez vous de ce grand moment de télévision… Un débat Florian Philippot qui est encore à ce moment là le bras droite de Marine le Pen. Un exemple de sérieux et de compétence avant qu’il ne devienne le zozo complotiste antivax qu’il est aujourd’hui. C’est en 2018 sur BFMTV. Philippot est opposé à un démographe François Gemenne.
Regardez c’est édifiant:

On le voit Philipipeau étale son argumentaire. Puis Gémenne intervient. En quelques phrases il DÉTRUIT littéralement l’argumentaire. Et le pire, c’est que le jeune futur exclu du RN ne trouve rien à redire et se tait.

Et qu’est ce que cela prouve?

Que philippot sait TRÈS BIEN qu’il raconte n’importe quoi. Cela prouve qu’un réel expert dans son domaine N’A AUCUNE DIFFICULTÉ à crucifier un membre pourtant « talentueux » de l’extrême droite. Retraite en rase campagne, rideau.
On est bien loin des « petites phrases » ou des buzz qui certes ridiculisent l’opposant mais sont oubliées dans la minute. CA c’est du travail et du travail sérieux.
Et pourtant les chaines d’infos et médias mainstreams ne renouvellent pas la chose. Pourquoi à votre avis?
C’est mauvais pour l’audience. L’extrême droite c’est un bon client qui permet de vendre du « temps de cerveau humain disponible » comme le disait si bien l’ancien président de TF1:

Gemenne vous fait réfléchir. Et si le bon con d’auditeur se mettait à réfléchir sur ce que lui sert cette désinfo permanente?

Pas bon, pas bon pour les ventes.

Mais au final en un mot comme en cent, la question se résume à :
A qui la faute ?
Crevons l’abcès ! Trouver les responsabilités semblent être un désir autant qu’un besoin d’exorciser les frustrations du moment. Alors qui est responsable de l’accession probable au pouvoir du RN ?
1️⃣ Pour commencer, les électeurs RN eux-mêmes. Nous avons beaucoup écrit sur les raisons, sur l’atomisation, l’adhésion à un grand récit et nous maintenons tout cela. Aucune explication ne saurait servir d’excuse et cet électorat est responsable de cette situation.
2️⃣ Ensuite, il semble juste de parler de la macronie, comprenons ici tout ce monde politique qui a voulu dépasser les clivages pour composer un extrême centre autour d’Emmanuel Macron. Ils sont au pouvoir depuis 7 ans (et plus si on inclut François Hollande dedans) et sont comptables de cette situation. Les provocations et le mépris ont alimenté cette défiance.
3️⃣ Enfin, la gauche. Notre camp a bien des choses à se reprocher. Alors évidemment, beaucoup voudront solder les comptes avec LFI, mais ce n’est pas là le principal enjeu. C’est l’ensemble de la gauche qui se montre extrêmement fragile aujourd’hui, les partis se sont affaiblis et nous manquons d’horizon, de grands récits auxquels nous identifier.
La plupart d’entre nous n’a jamais connu les trente glorieuses. Nous n’avons vécu que des crises successives et des renoncements politiques, quand nous étions bercé de conquêtes sociales au prix du sang. Il sera nécessaire de dépasser à un moment la question des responsabilités, elles sont collectives. Tournons nous plutôt vers d’autres enjeux, comme celui de la transmission, à savoir proposer autre chose que des vieilles lunes à des générations qui ne refusent pas la politisation, loin de là.
➡️ Rester figé dans une lecture rigide des responsabilités, pire dans des procès et règlements de compte, ne peut pas être l’amorce du dynamique de construction. Car c’est bien de ça qu’il s’agit, construire, voir reconstruire un mouvement politique qui porte des idéaux d’émancipation et de justice sociale.
A qui la faute?
Et si à cette heure ce n’est pas le problème essentiel, on peut parier que la question sera déroulée après ces élections quand les langues se délieront. Et ça commence déjà.

2) Les faits sur le RN

Alors que peut on reprocher au RN et pourquoi le qualifier « d’ennemi » politique?

A) Le passé

En 2018, le FN change de nom et devient le « Rassemblement National« .
Ce changement est uniquement sémantique. Il marque le passage de l’ère JEAN MARIE Le Pen à l’ère MARINE Le Pen. Et pourtant…

  • Le parti reste une organisation népotique, Bardella est le « gendre » de Marine le Pen, car il vit en couple avec Nolwenn Olivier, nièce de Marine le Pen. Et dans le fonctionnement des mairies RN, c’est la même chose. À Perpignan ou partout ailleurs.
  • Le programme reste le même. Enfin le même. Disons que le flou reste le même et que l’on est perplexe devant le grand écart programmatiques du parti. Du Reaganisme au vernis social. Du Frexit au « on reste dans l’Europe » ; de « la Russie poutiniste est un modèle » à « plus du tout ». Rien que ces derniers jours les revirements programmatiques donnent le tournis.

Rassurez vous les électeurs d’extrême droite ne votent pas pour ça, contrairement aux autres partis. Voilà ce qu’il y a dans leurs têtes:

  • Le logo de la flamme hérité de la flamme du parti fasciste italien reste le même.

  • Jamais d’explication sur les anciennes relations, comme nous l’avions démontré dans cet article.
  • Un environnement omniprésent de GUDards.
  • Et c’est peut-être le plus important, contrairement au PCF, le RN n’a jamais fait son aggiornamento sur son passé et ses origines.
Historique du FN

Pire le RN actuel se justifie de façon lamentable sur ce problème.
En fait, en changeant de nom, le RN a fait table rase avec toutes les innombrables batteries de casseroles qui l’encombrait. Comme si ca n’avait jamais existe. Et vous savez quoi? Ca marche.

2) Et le présent

Loin du blablabla du « le RN a changé »; la réalité nous explose en pleine figure. Hors de question de faire un pensum exhaustif. D’ailleurs d’autres l’ont fait très intelligemment.
Mais passons en revue quelques exemples :

De G à D: Chatillon, Dieudonne et Faurisson
  • Un parti qui engendre racisme et violence

Mais rassurons nous, d’après Bardella, ils ne sont qu’une minorité de brebis galeuses et sont injustement attaqués. Et pour Marine Le Pen, ce sont même des « braves gens », proie des inquisiteurs.

Ils seraient au moins 70 à poser de graves problèmes soit plus de 10%, une paille. Et ce ne sont pas des « brebis galeuses ». Ils sont en parfaites congruence avec l’idéologie de ce parti.
Voici ce qui est distribué dans les boites aux lettres:

  • Antiféministes et sexistes, opposés à l’IVG
  • Pro Poutine (et c’est très ennuyeux)
    On le savait Marine le pen est pro russie poutinienne:

Pire, elle explique que les « grandes lignes politiques » qu’elle défend sont celles de Trump et de Poutine:

Ainsi que la fille prodigue récemment revenue au bercail de la maison mère:

Et les deux sont en bonne relation avec Maria Katasonova, leader d’une mouvement ultranationaliste russe :

Leader qui fait l’apologie de la guerre nucléaire, du terrorisme russe. Et d’ailleurs c’est tout le parti qui est gangréné par l’influence russe. Même l’ambassade de Russie soutient le RN:
Poutinéo, j'aime ma banque (parodie)
Poutinéo, j’aime ma banque (parodie)
Et on pourrait continuer ainsi longtemps avec la suppléante de Gentillet qui s’affiche avec un tee shirt suprémaciste en compagnie de néo nazis, celle qui s’affiche avec une casquette de SS, les négationnistes, des terroristes qui prennent en otage (si,si), sous curatelle, etc…
Sans compter ceux qui mentent ouvertement sur un centre de mineurs qui n’existe pas:
ou racontent N’IMPORTE QUOI sur les ARS et l’AME:

Absolument minable et pitoyable.
On a le choix:

Mais soit disant « on n’a jamais essayé »:

Jamais essayé?
Cette liste vous semble déjà effrayante, et bien allez voir ce site qui recense tous les soucis posés par ces candidats scrofuleux. Et en plus c’est ergonomique!
Carte des candidats RN scrofuleux

En voici un aperçu:

Édifiant, non?

CONCLUSION

À trois jours d’un vote décisif pour les habitants de ce pays, nous avons voulu apporter une modeste contribution au dévoilement de ce qu’est le RN. Pour ceux qui le niaient ou ne le savaient pas. Au moment ou le 1er part fasciste de France a des chances d’accéder au pouvoir, il nous semblaient nécessaire de rappeler les fondamentaux de ce parti; qu’ils soient exprimes par leurs chefs, leurs cadres, mais aussi par les militants.
Or la conclusion est sans appel, le RN n’a pas de « brebis galeuses », il a des fondements. Des fondements d’extrême droite qui impliquent nécessairement, violence, racisme, antisémitisme, sexisme, homophobie et anti-science, comme nous l’expliquions il y a quelques années dans notre dossier sur les extrêmes droites.
Cela ne peut changer, c’est consubstantiel aux idées de ce parti.
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