Encore les genoux identitaires (affiliation officielle désormais)…Ils reprennent deux citations du rappeur Youssoupha, le tout collé sur une photo « peu à son avantage », afin de permettre le déferlement de phrases racistes qui s’ensuivent en commentaires (le tout non censuré bien sûr).
Mais les « genoux » font dans la manipulation… Et ils « oublient » de rappeler d’où viennent ces deux « citations » (qui d’ailleurs n’en sont pas… Car elles sont extraites de deux chansons de l’artiste. Et l’admin des genoux se garde bien de vous le dire. Pourquoi? Parce qu’on aurait pu alors regarder le reste des paroles, les remettre dans leur contexte et sans doute voir ce que le chanteur veut dire réellement.La première citation est tirée de la chanson « Les apparences nous mentent« , dont voici les paroles:societe/article/2012/06/28/eric-zemmour-perd-son-proces-en-appel-contre-le-rappeur-youssoupha_1726665_3224.html ) sur ces paroles. Zemmour accusait Youssoupha de menaces de mort. Pas de bol, « mettre un billet sur quelqu’un » effectivement c’est le menacer de mort. Mais là Youssoupha, pas stupide, dit bien « mettre un billet sur celui qui fera taire ce con de zemmour »…Donc il le protège… ^^Encore une belle démonstration des techniques de désinformation de l’extrême droite:

Et là on voit bien que ce brave youssoupha ne fait pas une attaque « anti française » mais bien une attaque contre le système économique, les états qui le soutienne et qu’en France, la vie n’est pas ce qu’il parait pour les « minorités ». Bref le classique « punchline » du rapeur…La deuxième citation est tirée de la chanson « A force de le dire« :Parce que la mort nous donne pas d’préavis, j’suis devenu hardcore et avide vu qu’aujourd’hui c’est l’premier jour du reste de ma vie J’me fie qu’à mes songes et ma vision car l’être humain vit d’eau fraîche, de mensonges et de trahisons J’fais plus confiance à la télé, à la presse, ils disent de nous qu’on est fêlés, traitent ma religion avec maladresse Ils nous agressent, manipulent la réalité, et les héros qui nous font sont des bouffons d’télé-réalité J’fais plus confiance aux cainris et à leurs rêves, à force de vivre à leur rythme on finit par se plier à leurs règles C’est à New York que je suis rentré dans l’arène, loin des clichés MTV B j’ai vu la misère dans les rues d’Harlem J’fais plus confiance à la France, elle nous accuse d’être dissipés mais ses dés étaient pipés d’avance Et j’m’en tape de tous ces rappels à l’ordre, bientôt j’me taille au bled dépenser l’argent de tes allocs J’fais plus confiance à nos icônes, Ze Pequeno était idiot et Scarface était un toxico Même si les parrains d’la mafia nous sous-estiment, j’suis le fils à Malcom X, rien à foutre de Jacques MesrineRefrain (X2) : J’me méfie de tout et de tout l’monde Car beaucoup se défilent et trahissent quand le ton monte J’accumule les tumultes et les tourmentes Les apparences nous mentent et j’attends le dénouementJ’fais plus confiance à ma plume, depuis qu’elle est sortit de la brume mais qu’elle me rapporte de la tune Elle perpétue mes idées, ma condition, donc j’espère que mes écrits resteront fidèles à mes convictions J’fais plus confiance à la démocratie, les députés qui m’représentent sont tous issus d’l’aristocratie Pris en otage, le système nous kidnape et j’oublie pas qu’en 2002 il m’a contraint à voter Chirac J’fais plus confiance aux rappeurs, la plupart s’inventent une vie d’voyou quand au mic ils deviennent narrateurs Les vrais bandits se sont déjà arrachés, toi MC tu joues le ouf parce que tu piaves du panaché J’fais plus confiance aux hommes car selon mes sondages, souvent ils violent leurs filles, battent leurs femmes car souvent ils sont lâches, Mauvais pères, refusent d’assumer leurs devoirs et la plupart vendraient leurs mères pour une fouf ou pour une heure de gloire J’fais plus confiance aux femmes, dans la légende certaines ont un chèque dans la tête et une calculette entre les jambes Elles jugent les gens souvent sur le matériel, ces demoiselles ont plus l’instinct d’fauve que l’instinct maternelRefrain (X2)J’fais plus confiance à l’alcool même si son arôme me racole, son ivresse m’a rendu hardcore En désaccord j’ai cru qu’la tize donnait du style, mais j’ai vu la bêtise et le sheitan dans un verre de sky J’fais plus confiance à la science c’est dramatique, elle n’avance que pour fabriquer des armes de destruction massive Elle nous promet le bonheur et le progrès et nous laisse dans l’horreur car le profit reste son projet J’fais plus confiance à la vie j’suis lucide, on dit qu’à 20 ans elle est belle mais trop de jeunes ont recours au suicide Pour éviter la mort aucun subterfuge, chaque jour Dieu me rappelle que même les disques d’or sont superflusRefrain (X2)
Idem… Pas de quoi fouetter un chat, c’est une dénonciation très classique des amalgames racistes que pratiquent les fafs et des pratiques du fn (et de l’extrême droite en général). Et sur Zemmour, celui ci est très mal placé pour se plaindre, au vu de « l’humour » qu’il pratique. En effet ce pseudo journaliste est connu pour son ton agressif et les mots qu’il utilise sont nettement plus violent. Mais on comprends les « genoux » puisque Zemmour a fait un procès (qu’il a perdu http://www.lemonde.fr/On me reproche les mêmes colères, les mêmes foutus thèmes Moi je fais du rap populaire dans tous les sens du terme Nos esprits sont descendus à force de les réduire Alors nos speechs ne seront entendus qu’à force des les direA force de le dire, à force d’écrire sur mon ghetto et sa malchance Un jour, mes rimes sont sortis de ma chambre Adolescent à force de rap et de rythme effréné J’suis passé d’l’illegal à la Cigale à guichet fermésA force de rapper sur ton crunk comme une petite tass Viens pas faire le thug, moi je fais toujours pas de Dirty South Suces la tendance jusqu’à la mort, t’es dans de beaux draps Moi j’men fous de la mode, par définition elle se démoderaA force de voir nos plus grands leaders assassinés Je pleure pour leur mémoire mais tous leurs combats restent enracinés Et le savoir sera mon arme c’est décidé Puisque les hommes qui ont les balles combattent souvent les hommes qui ont les idéesA force de m’comparer à ceux qui ont détruit Mannathan A chaque fois que vous parlez vous ne faites que des islamalgames Et les soldats ricains sont devenus héroïques En 2001 quand tous les musulmans du monde sont dev’nus terroristesA force d’être trahi mes amis je les dose J’fais de l’acuponcture tellement j’ai de couteaux dans le dos J’ai fait de l’homme l’ennemi de mon destin Parce que le jour où j’serais son meilleur ami il me traitera de chienA force de juger nos gueules les gens le savent Qu’à la télé souvent les chroniqueurs diabolisent les banlieusards Chaque fois que ça pète on dit qu’c’est nous J’mets un billet sur la tête de celui qui fera taire ce con d’Eric ZemmourA force de viser le trône j’ai fais le serment D’être un leader car le deuxième est le premier des perdants Les jaloux crachent mais moi je n’les comprends pas Comme la police si tu me clashes tout c’que tu dis s’ra ret’nu contre toiA force de voir les flics écarter nos jambes J’me demande si je suis j’né en 2008,la nuit du 4 novembre? Je me rends bien compte de la victoire noire Américaine Mais on n’change pas le monde en un week-end avec Yes We CanA force de dire que le fn est mort à l’évidence On oublie que ses idées elles sont encore bien vivante Qu’elles alimentent le programme du président élu Quand il parle d’identité nationale une fois dans les urnesMa jeunesse opprimé mais qui prend sa défense A force de clichés pour expliquer tous les sifflets dans le stade de France Est c’qu’il nous aime ce pays j’sais pas du tout Eh Malik c’est la France qui nous insulte et c’est ça pas du lourdA force de supporter les cris et les saluts nazis Avec ses skins, Paris la nuit n’est vraiment plus magique Et si l’homme descend du Singe Le Kop de Boulogne te l’rappellera renoi le jour tu joueras au Parc des PrincesA force de s’aimer sans lendemain et sans latex On vieillit mal avec l’idée du VIH dans la tête J’m’entête à force d’avoir la tête dans un nuage de fumée On s’ramolit sans cesse mais on a du mal à assumerA force de subir l’occupation de ses territoires La Palestine est meurtrie et j’nique tous les colons de l’histoire Militez pour que le message s’ex-porte Un peuple humiliée au milieu des murs et des check-pointA force de s’bloquer dans des cases, on a menti Il faut de tout pour faire un rap le but étant de rester authentique J’fais pas le gangster ça c’est véridique Ma génération a connu le rap français à travers Benny BA force de m’rappeller de ma vie de gosse A Cergy le hip hop m’a frappé lorsque j’rappais sur des beats box Sapé à la Kriss Kross, j’lache une p’tite strophe Quelques rimes houleuses pour mes gars des Touleuses et St Christophe Youssef, Marcel Abdulai, et Adel Pedri, Mounir, Frédéric et Mohamed Et moi même j’dois tous à Diable Rouge, j’ai les mots en peine Et qu’Allah nous écoute afin qu’le frère Ali repose en paixA force d’agoniser, à force de blames A force de s’noyer dans des larmes alcoolisés, à force de drames Mon rap contacte sans Blackberry ni Bluetooth J’communique qu’avec des rimes et c’est terrible comment j’vous touche tousA force de rêver disque d’or et Olympia On veut tuer mes efforts comme le Tibet durant les Olympiades Je peux pas plaire à tout l’monde, en toute amitié Dans un monde où même Dieu ne fait pas l’unanimitéA force de rire du bout des lèvres étant donné Que les blagues Michel Leeb me font moins rire que celle de Dieudonné Quand l’humour est acerbe il prend des risques fous Et j’dois bien reconnaître qu’on ne peut pas toujours rire du toutA force de subir une guerilla sauvage Mon pays meurt dans l’oubli et dans l’amnésie internationale Y’a cette tragédie humaine dont l’opinion se moque Pourtant la guerre au Congo a fait plus d’4 millions de mortsA force d’avoir mon dialecte qui balance En argot et en français sont mes lettres mais j’oublie pas ma langue Baninga bo lela té Soki lelo na yé té Muana a bosanaka nzela mboka na yé téA force d’évoluer dans c’game intolérable Combien de fois j’ai eu envie d’rentrer au bled et d’arreter le rap Mais la suite me fait saliver Car le succès d’A Chaque Frère reste la plus belle chose qui me soit jamais arrivéeOn me reproche les mêmes colères, les mêmes foutus thèmes Moi je fais du rap populaire dans tous les sens du terme Nos esprits sont descendus à force de les réduire Alors nos speechs ne seront entendus qu’à force des les dire
- retirer les paroles de son contexte
- mettre ce qui est devenu une « citation » sur une photo non à l’avantage de l’auteur
- présenter le tout avec un préambule qui déforme la citation, pratiquant la généralisation abusive et au confusionnisme le plus total