La crise des exploitants agricoles? L’immigration fait un bon bouc émissaire (2)
Que ferait-on sans immigration, ben on ne pourrait pas expliquer la crise qui touche les exploitations agricoles…. comme tout le reste avec la fachosphère.L’universelle réponse de l’extrême droite: virons les immigrés, les migrants, les français pas de souche, les musulmans, les chinois, les noirs et les juifs et tout ira mieux. Une recette qui marche à chaque fois, vous pouvez vérifier. Le monde est simple est binaire pour un facho: « eux » (étrangers, agressifs, apportant des maladies, méchants) et « nous ».Nous avions pu, par exemple, vérifier cette vision binaire ici:
1) « Analyse » du dessinDes méthodes et des opinions très classiques de l’extrême droite.
Situation agricole
Temps de travail de l’agriculteur (journalier/hebdomadaire/annuel) énorme
Impôts/charges importants
Revenus faibles
Situation de l’immigré Un immigré récemment arrivé, qui touche des allocs plein pot sans travailler.
Paradigme d’extrême droite, analyse et conclusion: l’immigré touche plus que l’agriculteur du terroir, c’est un scandale. Une mise en forme sur trois idées en 3 cases, liées soit disant entre elles. Nulle part on ne parle de la situation des agriculteurs. Le dessinateur met sur le même plan, l’immigration et la situation des agriculteurs comme si celle-ci était la conséquence de l’autre. En mettant en rapport des évènements, le dessinateur tente de créer un lien de causalité entre elles. Grossière propagande, mais très classique chez les fachos.
La plupart d’entre eux sont des hommes, jeunes, bénéficiant d’un haut niveau de formation et qui viennent seuls, en éclaireurs pour beaucoup, dans l’espoir de faire ensuite venir leur famille.20% des réfugiés Syriens en France ne sont pas venus par leurs propres moyens. L’OFPRA (Office pour les réfugiés et apatrides) et le HCR (Haut-Commissariat aux réfugiés) se rendent dans les camps de réfugiés au Liban, en Jordanie, en Turquie et en Egypte. Ils proposent aux plus vulnérables de venir en France. Pour Céline Schmitt, la porte-parole du HCR en France : « C’est un devoir de solidarité envers les pays limitrophes de la Syrie qui portent la charge de l’accueil des réfugiés. C’est aussi une façon d’éviter qu’ils risquent leur vie en se lançant sur la route des Balkans. »
La mauvaise réputation de la France
Si la France n’attire pas les Syriens c’est pour plusieurs raisons. Ils préfèrent d’abord se rendre dans des pays où leur communauté est déjà installée et où des proches parlant leur langue sont à même de les accompagner. C’est le cas de l’Allemagne, mais aussi de la Suède.Ils choisissent ensuite des destinations où ils ont plus de chance de trouver un travail et où les logements sont plus spacieux.Mais la France souffre aussi d’une mauvaise réputation comme le raconte cette journaliste allemande Verena Von Derschau, qui a suivi de près en France la crise des migrants : « L’Allemagne a accueilli un million de personnes en 2015 et il n’y en a pas un qui vit sous une tente, dans la boue, sans médecin et sans eau courante, comme c’est le cas à Calais ou à Grande-Synthe. Ils ont tous leurs smartphones, ça va hyper vite sur les réseaux sociaux et ils vous disent tous que la France a vraiment mauvaise réputation. » Confirmation donnée par cette Syrienne aujourd’hui hébergée dans un centre d’accueil de Créteil : « Vous avez l’image d’un pays peu accueillant, qui ne donne pas le statut de réfugié. Quand j’ai dit à mes amis que je voulais venir ici, ils m’ont tous dit, non, va en Allemagne mais pas en France. »Pascal Brice, le directeur général de l’OFPRA reconnait que notre pays souffre d’une mauvaise image : « Jusqu’à il y a trois ans, lorsque vous demandiez l’asile en France, vous aviez plus de chance d’être reconnu comme réfugié par le juge en appel, que par l’OFPRA en première instance. C’était une anomalie. » Une réforme de l’asile a été votée en juillet 2015. Elle simplifie les démarches et raccourcit les délais des demandes d’asiles. 97 % des demandes de Syriens ont été satisfaites. Mais le message n’est apparemment pas encore passé.
2) Les budgets annuels pour l’immigration, aide aux migrants
Voici quelques notions pour comprendre combien la France et l’Europe dépensent pour l’accueil des immigrés/réfugiés:
Ce fonds devait être abondé à hauteur de 4 milliards d’euros. Mais pour l’heure, il ne compte qu’un peu moins de 50 millions d’euros, dont 41 millions d’euros proviennent du budget de l’Union européenne, 5 millions de Berlin et 3 millions de Rome…
François Hollande a annoncé jeudi que la France allait dégager « 100 millions d’euros sur deux ans » pour l’aide aux réfugiés. A l’issue d’un sommet européen consacré à la crise migratoire, le président a précisé que cette enveloppe irait notamment au Programme d’aide alimentaire (PAM), qui dépend de l’ONU.« Je peux vous dire dès aujourd’hui que ce montant sera de 100 millions d’euros sur deux ans, parce que nous devons ajouter encore des moyens », a-t-il précisé.
Le budget de l’État pour l’année 2016 a été définitivement adopté par l’Assemblée nationale le 17 décembre 2015. Les crédits votés dans le domaine « immigration, asile, intégration » s’élèvent à 804,8 millions d’euros pour 2016, soit une augmentation de 25% par rapport à la loi de finances initiale de l’année 2015. L’immigration et l’asile sont dotés de 709,2 millions d’euros, et l’intégration de 95,6 millions d’euros.
Soit au total: 12 milliards d’euros… Contre 805 millions aux immigrés/migrants…Soit 15 fois plus… Une paille.Vous remarquerez que le fronteux ne s’attaque jamais en profondeur aux défauts de la PAC (notamment son injuste système de répartition et ses choix politiques douteux), non l’important c’est le migrant.
D’une zone à l’autre, la structure des exploitations varie. Dans les Hautes-Pyrénées, les éleveurs sont à la tête d’un troupeau qui excède rarement 90 ovins, pour lesquels ils perçoivent en moyenne une prime de 4 200 euros. La subvention passe à 5 500 euros pour un troupeau de 25 vaches. Dans ce département, souligne Patrick Caperra, de la chambre d’agriculture des Hautes-Pyrénées, le montant le plus élevé concerne un Gaec qui produit 450 000 litres de lait, cultive 100 hectares, et qui fait vivre trois exploitants. Le montant de l’aide allouée par la PAC est de 88 000 euros.Mais, selon une règle moyenne, la prime européenne est de 15 000 euros pour une exploitation de polyculture-élevage.Changement de décor dans le Lot, l’Ariège ou l’Aveyron où la taille des troupeaux et la superficie cultivable sont plus importantes. Dans ces départements, l’aide peut avoisiner les 35 000 à 40 000 euros.Un exemple donné hier par la chambre d’agriculture du Gers : les 7 754 bénéficiaires de la PAC en 2008 ont perçu en moyenne 17 180 euros au titre des aides aux cultures premier pilier. On est loin des sommes perçues par les VIP de la PAC.Élisabeth et le Prince Albert royalement servisLa reine Élizabeth d’Angleterre, le groupe de luxe LVMH avec le cognac Henessy, le prince Raynier de Monaco… figurent dans le gotha des bénéficiaires de la PAC. La levée, vendredi dernier, du secret le mieux gardé de l’Union européenne révèle que les principaux « gagnants » de la PAC ne sont pas des fermiers s et sont loin d’être dans le besoin. Ce n’est pas vraiment une surprise pour Mariann Fischer Boel, commissaire européenne à l’agriculture, qui bataille pour une politique agricole plus équitable ».
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